Les récents appels des chefs religieux aux politiciens sunugaaliens à ne pas mettre le feu au pays est apparemment tombé dans l’oreille d’un sourd. Rien, dans le discours comme dans les actes, ne présage d’un reflux de la surenchère entre majorité et opposition. Les lignes de front sont restées intactes et les forces en présence se font face, prêts à en découdre. Le parrainage, dès le 11 décembre prochain, va cristalliser le fossé immense qui sépare Niangal et ses contempteurs. Et le Conseil constitutionnel, dans le travail de validation des candidatures, sera au centre de ce trou béant, difficile à combler. Sans compter le brasier permanent du fichier électoral, alimenté par les fagots des cartes Cedeao, introuvables pour les uns, inopérantes pour les autres parce que portant la mention «n’est pas inscrit sur le fichier électoral». Pour dire que les deux prochains mois risquent d’être trop courts, tant les contentieux à vider sont nombreux. Seul en mesure de désamorcer les périls, Niangal va devoir se faire violence pour lâcher du lest. Les vœux à la nation le 31 décembre constituent, pour lui, l’ultime chance à saisir pour combler le fossé.
Waa Ji
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