«Le blanc est une couleur de circonstance, le noir la couleur de tous les jours», clamait le poète ivoirien Bernard Dadié. On dirait que ceux qui désignent les plus belles femmes à travers la planète viennent de s’en rendre compte aujourd’hui. Puisque, malgré les pesanteurs d’un racisme atavique, tous les titres de Miss ont été attribués cette année à des femmes noires. Miss Monde, Miss Univers, Miss America, Miss USA et même Miss Teen USA, sans oublier Miss France sont toutes étiquetées noires. Mais le sont-elles réellement ? C’est bien sûr la grande question. Car ces femmes qui paradent sur les podiums n’ont en réalité ni les traits, ni la carnation d’Africaines bon teint. Ce sont en fait le produit de ce métissage dont rêvait le poète Senghor et qui tend à en faire des êtres universels. Cette tendance génétique «café au lait» que pouvait seul offrir le métissage entre blanc et noir, s’est généralisée grâce aux produits éclaircissants honnis par les puristes et médicalement déconseillés. En tout cas, le slogan «Black is beautiful» des Afro Américains ne trouve plus de réel répondant qu’au Soudan du Sud, ou dans certaines contrées reculées de Sunugaal.
Waa Ji
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