Boomerang: Caramba !!!!



Caramba y Carambita !!!, comme dirait Chico, le pote de Zagor (pour ceux qui savent). Coup de tonnerre dans un ciel tout à fait serein. Et El Tri est venu à bout de la Mannschaft. Des Mexicains très rapides sont arrivés à faire déjouer la belle machine allemande, infligeant une défaite inattendue aux détenteurs du trophée de la Coupe du monde. La malédiction des champions sortants n’a donc pas toujours été exorcisée. Puisque, mémorables pour nous Africains auront été les victoires en 1990 du Cameroun sur l’Argentine, venue défendre son titre en Italie, ou des Lions de la Teranga sur le Coq gaulois, en 2002 en Corée/Japon. Maudites également auront été une fois encore l’Albiceleste argentine, rendue borgne par les Diables rouges belges (0-1) en 1982 en Espagne, et la Roja espagnole étrillée par les Bataves néerlandais (5-1) en 2014 au Brésil. En tout cas, compétiteurs dans l’âme, les Allemands vont devoir se rattraper face aux Suédois pour éliminer rapidement le doute qui s’installe. L’autre surprise est venue du pays organisateur, dont le capital-confiance était au plus bas. Réussissant le plus gros score de ce début de Mondial (5-0), la Sbornaya russe s’est fait les dents sur la modeste équipe des Faucons saoudiens. C’est un véritable coup de fouet pour le peuple russe, qui va enfin croire en son équipe, ce qui est du reste tout bénef pour la fréquentation des stades. L’autre excellent match qui a retenu les attentions à côté de Allemagne-Mexique, c’est à n’en pas douter le derby ibérique Espagne-Portugal. Soldée par un nul, l’opposition entre ces deux formations est loin d’avoir été nulle, avec un Christiano Ronaldo étincelant, qui a porté l’équipe portugaise, lui insufflant en tant que capitaine tout son influx de gagneur, avec à la clé une égalisation à 3-3 de toute beauté, sur un coup franc sublime. Son concurrent de tous les temps, Léo Messi, sera aussi pâle que son équipe argentine, tenue en échec par les Vikings islandais (1-1). Pis, le talentueux capitaine de l’Albiceleste ratera un penalty. Les Bleus français, eux, ont gagné sans être à la fête, face aux teigneux Socceroos australiens. Et si Pogba a essayé de donner du liant à la ligne avant française, Griezmann, Mbappé et Dembélé n'ont montré ni complicité, ni complémentarité dans leurs déplacements, ni efficacité à la finition. Comme disait l’autre, l’élève est doué, mais peut mieux faire. Appréciation identique de la prestation des Brésiliens, qui ne sont pas parvenus à se défaire des Suisses (1-1), malgré un Neymar qui semble en pleine possession de ses moyens. Venons-en maintenant à nos représentants africains qui ont déjà foulé le rectangle vert. Les Lions de l’Atlas marocains ont subi l’impact physique du Team melli’ iranien, pliant en fin de match sur la plus petite des marques (0-1). A leur suite, les Pharaons égyptiens, sans leur star Mohamed Salah, ménagé par le coach, ont finalement plié face aux expérimentés Uruguayens de la Celeste. Enfin, les Green Eagles nigérians, méconnaissables 90mn durant, n’ont pu se sortir de l’étau croate imposé par les Flamboyants menés par Modric, qui scoreront par deux fois (2-0). Même si rien n’est perdu pour ces Africains, il faut espérer que les Aigles de Carthage tunisiens relèvent le défi ce soir, face aux Three Lions anglais, avant que d’autres Lions, ceux de la Teranga, n’entrent en lice demain, face aux Rouge Blanc polonais. En tout cas, pour ce Mondial russe, les Européens semblent mieux tirer leur épingle du jeu, hormis le faux-pas allemand, qui ressemble plus à un incident de parcours. On verra bien ces prochains jours.
Waa Ji

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