Si la Chine est bien loin, le mal qui l’habite se répand à travers la planète devenue un gros village. Le coronavirus, épouvantail sanitaire de ce début d’année, a peut-être déjà pris pied en Afrique. Et si aucun cas n’a encore été détecté sur le continent, c’est surtout parce que les capacités techniques pour ce faire y sont rares. Heureusement qu’à Ndakaaru existe l’Institut Pasteur, legs des colons français qui a souvent servi dans la lutte contre les pandémies en Afrique. Les Africains s’organisent donc autour de ce laboratoire expérimenté pour affiner leurs capacités à détecter le coronavirus. Le cordon se forme avec le Maroc, la Tunisie et l’Égypte au Nord ; l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda à l’Est ; la Zambie au Sud ; le Cameroun, le Gabon et la RDC au Centre ; la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana, la Gambie et bien sûr le Sunugaal à l’Ouest. C’est vrai qu’avec l’expérience Ébola de triste mémoire, les Africains, dont certains se débattent encore contre ce tenace virus, savent à quoi s’en tenir, si jamais le coronavirus s’infiltrait chez eux. Vu les faibles moyens sanitaires et le laxisme ambiant en matière d’hygiène, la propagation se ferait trop vite.
Waa Ji
Waa Ji