L’opposition doit-elle balancer entre la division que peut engendrer le choix d’un chef statutaire de ce pan de la classe politique et la nécessaire unité dont elle a besoin pour traiter avec la majorité des questions essentielles en suspens ? Ceux dont les préoccupations transcendent leur propre ego et les intérêts égoïstes de leur smala répondront assurément non. Et rejetteront sans hésiter cette diversion qui suscite moult suspicions et fait penser à une manœuvre (encore) de Niangal pour mettre dans sa poche et dans quelque gouvernement certaines identités plus remarquées que remarquables de l’opposition. Et puisqu’avec le brouhaha suscité, le deal semble éventé, espérons que l’opposition va bien resserrer les rangs et poser sur la table des négociations ces exigences auxquelles elle ne peut déroger sans aller à Canossa. Le cumul des fonctions de Président et de chef de parti ne peut plus prospérer car empêchant le chef de l’Etat d’être au-dessus de la mêlée. De même, l’organisation des élections par un ministre partisan entretient le doute sur la transparence et la sincérité des scrutins. Et pour un pays qui vote depuis le 19e siècle, qui a connu 2 alternances…peuchère !
Waa Ji
Waa Ji