Ce vendredi est jour d’anniversaire de Njomboor. L’homme le plus diplômé du Caire au Cap souffle aujourd’hui ses 94 bougies. Mais, glabre et chauve comme il est, difficile d’apprécier sa canitie. N’empêche, mieux qu’une longue vie, souhaitons au pape du Sopi une bonne santé et que ce maudit virus qui circule et fait la peau aux vieux l’épargne. En tout cas, depuis la rencontre de Mogadiscio avec Léo-Poète, Laye Njomboor a fait du chemin et il faudra forcément qu’un jour ce parcours soit restitué afin que les jeunes générations puissent s’y abreuver. Le parti de contribution qu’il créa en 1974, qu’il mis difficilement en place malgré les embûches et qui le porta finalement au pouvoir en 2000, est aujourd’hui ce qu’était le Ps avant la première alternance, c’est-à-dire le géniteur de nombre de formations du landernau sunugaalien. Oui, Njomboor a bien contribué à l’approfondissement de la démocratie au Sunugaal, parvenant finalement à réunir toutes les obédiences dans la gestion du pouvoir. Pourtant, un point noir subsiste dans sa rencontre avec ce pouvoir, car il n’a pas su ou peut-être pas voulu léguer des institutions fortes. Et c’est le plus cuisant échec du Sopi.
Waa Ji
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