Boomerang: Buki



Niangal chef reste toujours une voix autorisée lorsqu’il s’agit de plaider la cause des Africains auprès des Toubabs. Et il le prouve à chaque fois que son pote Macron, qu’il appelle du reste Emmanuel, s’érige en défenseur des intérêts du continent auprès de ses pairs du G20 et autres grands de ce monde. Relancer le développement de l’Afrique en injectant des financements à coups de milliards de dollars. C’est bien, mais ce que Dalton et les autres potentats africains oublient de souligner, c’est que si Macron et ses amis débloquent des sous pour financer les projets sur le continent, ce sont bien les entreprises de leurs pays et non les pauvres entreprises africaines qui tireront les marrons du feu. En clair, comme depuis toujours, ils vont nous prêter de l’argent que nous payons à des sociétés du Nord appelées à construire nos TER, nos autoroutes et autres, mais que nous leur rembourserons à terme avec les intérêts. Et même si l’utilité de ces infrastructures n’est pas démontrée, on nous bassinera toujours que sans ces machins, point de développement. En plus de ce «suul buki sulli buki», nos créanciers ont la mainmise sur nos ressources stratégiques et rares. Alors, dites-nous, qui trompe-t-on ?
Waa Ji
LES ECHOS

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