A quelques encablures de la fête du travail, le 1er mai prochain, le front social surchauffe de plus belle et contre le sinistre qui risque de cramer l’année scolaire, la centrale syndicale la plus représentative vient de plonger. La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), à travers son secrétaire général, Mody Guiro, appelle à un arrêt de la surenchère et renvoie dos à dos Etat et enseignants grévistes. Coupant la poire en deux, celui qui a succédé à Pa Madia et qui ne veut pas lâcher le fromage demande la suspension du mot d’ordre du G6, mais également l’appel par l’Etat à des négociations sérieuses. Mais sera-t-il entendu ? Bien que Guiro fasse la promesse de plaider la cause des enseignants lors du dépôt symbolique des cahiers de doléances chez Prési, le 1er mai, les grandes centrales syndicales sont restées trop longtemps aphones, pour que leur voix arrive à dominer le brouhaha de colère qui s’est élevé des rangs des marcheurs d’hier, à Diourbel. Comme les dirigeants de l’Unts (ancêtre de la Cnts) en 1968, la bande des Quatre (SG des 4 centrales représentatives) risque d’être débordée par la base.
Waa Ji
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