Au Sunugaal, l’esprit des politicards prend souvent le dessus sur l’esprit des lois, tel que formulé il y a presque trois siècles, par Montesquieu. La Constitution de 2016, à propos des mandats présidentiels, dispose clairement que «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs». Le but avoué aussi bien de Niangal, initiateur du projet, du législateur comme des électeurs, c’est bien de mettre fin à toute possibilité de troisième mandat. Or, face à cet esprit limpide de la loi, on fait naître le doute par des discours biscornus de politiciens, qui s’appuient sur des arguties et un juridisme de très mauvais aloi. C’est l’exercice auquel s’est adonné le président du groupe parlementaire de la majorité, pour apporter de l’eau au moulin de ceux qui défendent que le locataire actuel du palais est présentement à son premier mandat (de 5 ans). Facéties que tout cela. Et même si réussissait la tentative de musellement des juges que dénoncent ces derniers, que leurs pairs de la vieille garde adoubaient la 3e candidature de Niangal en la jugeant constitutionnelle, la jurisprudence Njomboor aura toujours valeur de référence. Pour dire que le peuple souverain aura le dernier mot.
Waa Ji
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