Le front des luttes démocratiques africaines, qui se déplace comme le Fit (Front intertropical), est retourné une nouvelle fois en Guinée, cette terre du refus où déjà, en 1958, des Africains disaient Non au colon français, préférant la liberté dans la pauvreté que l’opulence dans l’esclavage. Cette fois, le cri de ralliement est «Amoulanfé» (cela n’aura pas lieu), pour dire encore Non au vœu du chef actuel de l’Etat guinéen, Alpha Condé, de briguer un troisième mandat. Aussi, les yeux de tous les démocrates africains et d’ailleurs sont rivés sur cette lutte du peuple guinéen contre le déni démocratique et les retouches constitutionnelles pour des intérêts personnels. Mais si les démocrates africains, solidaires de la lutte de leurs frères de Guinée, suivent de très près l’évolution de la situation à Conakry, des membres du syndicat des chefs d’Etat nourrissant le même projet que leur pair Condé, restent attentifs à l’issue de la lutte. Car, de celle-ci dépendront les postures prochaines de tous les potentats en herbe qui veulent jouer avec le feu. Oubliant que la bataille ne sera ni sémantique, ni juridique, mais entièrement politique. Amoulanfé !
Waa Ji
Waa Ji