L’à-propos dans le discours, la finesse d’esprit, le sens de la répartie, qui étaient quelques facettes de nos hommes politiques d’antan, ont déserté le Landernau, laissant place à des volées de bois vert échangées tous azimuts, des diatribes, de la diffamation et tutti quanti. Il est rare aujourd’hui qu’un leader politique fasse preuve de constance dans le discours, surtout ceux qui se croient un cran au-dessus des autres. Voyez le président de Rewmi, il suffit d’un petit écart de langage (nous osons croire que c’en est un) sur le religieux, pour qu’il suscite une réprobation quasi collective. Ce 24 mai, Prési se remet en exergue, avec le lancement de sa «Série». Pourvu simplement que la conviction ne se transforme en affliction. Car, des hiatus, il y en a plein entre le discours et les actes. Et comme c’est une compilation de déclarations d’intention qui sera passée au crible de la critique de la raison. Vérifier la conformité des actes aux paroles peut conduire, si l’honnêteté intellectuelle en est le soubassement, à débusquer de gros cafards. Des thuriféraires, il n’en manquera certes pas, mais qu’on ose mettre le doigt là où c’est noir, question de rendre service à l’intéressé et à la nation.
Waa Ji
Waa Ji