Si la canicule pousse la marmaille vers le bord de mer, toutes les plages ne sont pas fréquentables, même si Ndakaaru et sa banlieue se targue d’une ceinture bleue marine. Et chaque année, à pareille époque et jusqu’à fin octobre, de jeunes âmes sont englouties de façon régulière par les eaux. Mais cette année, ça commence trop fort, 5 d’un seul coup, alors que 4 échappent à la mort. La plage fréquentée, c’est un truisme de le dire, est plus que dangereuse. Voilà posée l’équation : pourquoi les jeunes fréquentent-ils ces plages dangereuses interdites à la baignade ? La réponse coule de source : toutes les plages sûres où d’ordinaire se baignaient les jeunes de Ndakaaru ont été privatisées ou bien si polluées qu’une truie ne voudrait pas y faire trempette. Les défenseurs du littoral, c’est vrai, n’ont de cesse de réclamer la libération du domaine public maritime, afin qu’un accès libre à la mer soit assuré à tous les citoyens. Mais ils prêchent dans le désert, car la boulimie foncière ne souffre d’aucune limite. Et le malheur dans tout ça, c’est qu’on ne s’offusque point outre mesure de ces noyades à la chaîne de jeunes pousses. Ne faut-il pas installer des chevaux de frise sur les plages maudites avant l’hécatombe ?
Waa Ji
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