Nous n’aurons de cesse de nous offusquer du contenu des discours de nos hommes politiques, pour ne pas dire de nos leaders, d’autant qu’un adage wolof dit bien «ku wax feen» (le discours reflète la personnalité). Et avec les moyens de communication, la quintessence de tout speech est vite amplifiée, mais aussi les écarts de langage, les bourdes, les lapsus qui le sertissent. Et si le président de Rewmi continue de passer sous les fourches caudines des musulmans, après sa sortie sur Makka et Bakka, le locataire du Palais n’est pas logé à meilleure enseigne. Sa dernière sortie, lors du lancement de son livre, en a choqué plus d’un, lorsqu’il évoquât les tirailleurs sénégalais et leur sort, pour magnifier la colonisation française à propos de « dessert». Peu surprenant du chef d’Etat qui a fait plus que Senghor au profit du pays de Marianne. Les intérêts français au Sénégal n’ont jamais été aussi présents, adulés et protégés que sous le magistère de «Niangal». Pour quelqu’un qui est né après les indépendances, on attendait de Prési qu’il ne puisse jamais être taxé de «sous-préfet» de Macron.
Waa Ji
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