Sans consulter la météo, il est aisé de prédire que le ciel sera gris ce matin à Ndakaaru. Que le soleil aura honte de darder ses rayons sur la scène bouffonesque qui va se jouer au palais de justice, dans l’affaire Khalifa Sall. Même si des larmes ne tombent des nues, des partisanes du maire de Dakar risquent de ne point retenir leurs glandes lacrymales. Tout simplement parce que la déception est grande, incommensurable, après l’espoir né du réquisitoire du Procureur général, suite à l’arrêt pris par la Cour de justice de la Cedeao. Lassana Diaby avait osé, sur la base d’une conviction personnelle, indiquer la voie de l’équité à la justice de son pays. Cela devrait être une norme, mais, au contraire, c’était presque incongru. Ramer à contre-courant de la pensée unifiée, quel crime de lèse-majesté, surtout pour un représentant du ministère public, dont lien ombilical à la chancellerie est fait de fil blanc. Le temps a donc fait son œuvre. Et puisque la parole est libre là où la plume est serve, la hiérarchie a dû tordre le bras à ce magistrat, dont le commissaire Sadio rappelait la posture dans l’affaire de la radiation des policiers. Ecoutez donc la loi du plus fort !
Waa Ji
Waa Ji