Quel link peut-on faire entre le foot et la politique au Sunugaal ? D’aucuns se précipiteront pour indexer les opérations de récup’ entreprises par les politiques lorsque des victoires sont enregistrées par les équipes nationales. Mais, ce qui est remarquable de mon point de vue, c’est que pendant longtemps, le foot était dans le dur, alors que la respiration démocratique gardait un rythme soutenu. Or, depuis quelque temps, la tendance s’est renversée. A preuve, le foot pète la grande forme, avec des victoires qui s’enfilent comme des perles et dans toutes les catégories. Et pas plus tard qu’hier, Sadio Mané et Cie ont refilé 5 buts aux Mambas mozambicains, du jamais vu sous l’ère El Tactico. Ce qui rentre en droite ligne de l’embellie notée depuis la Can remportée au Cameroun, suivie par les performances au Chan, à la Can U20, au Beach Soccer etc. Une belle transition générationnelle qui se déroule sans heurt. Ce qui est loin d’être le cas en politique. Où l’essoufflement est de mise, si ce n’est un étouffement par strangulation. Car l’expression des idées se heurte désormais à la censure de Big Brother. L’autocensure s’immisce dangereusement dans les consciences et ceux qui font malgré tout preuve de témérité empruntent le chemin de ndungsiin, via le bureau du proc, le gril des limiers ou des pandores et le cabinet des juges.
Waa Ji