Bazar




Que Dakar rime avec bazar, c’est loin d’être un hasard. La capitale sunugaalienne, malgré les efforts saupoudrés çà et là par des maires soucieux de leur réélection, reste un grand capharnaüm prompt à s’embraser au moindre coup de vent. Tous les marchés brûlent régulièrement dans ce pays, mais celui de Petersen, en plein centre de Ndakaaru, ne s’éteint finalement jamais. Avec les travaux du BRT qui l’avaient largement élagué, l’on pensait que le mal était amoindri. Que nenni. Le feu est reparti avant-hier nuit dans la zone, emportant d’importants biens de commerçants et de nombreuses voitures. Mais le mal de la capitale dépasse ce bazar, puisqu’il jouxte ce grand foyer de Parc Lambaye dont on connait la promptitude à m’embraser. Et ce qu’on ne comprend surtout pas, c’est cet effet d’annonce dont ont été enrobées les opérations coup de poing sans lendemain, menées en octobre et novembre de cette année. Retournez en centre-ville, les pousse-pousse et les piétons se disputent toujours la chaussée avec les véhicules, les trottoirs étant occupés par les étals d’ambulants sédentaires. C’est sur ce chantier mahous qu’était attendu Barth le téméraire. Peut-être qu’il ne veut pas gêner l’élection de son mentor, qui sait.
Waa Ji
 
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