BROUILLE A LA MAIRIE DE LA VILLE DE ZIGUINCHOR : Ousmane Sonko en prison fait face à des travailleurs déterminés à recevoir leur dû




 
 
Les travailleurs de la mairie de Ziguinchor ont encore fait face à la presse hier à cause d’une sommation reçue par un membre du syndicat. Ces derniers exigent de leur maire leur dû.
 
 
 
La guerre entre le Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales de la ville de Ziguinchor et la municipalité ne faiblit toujours pas. A l’origine de cette nouvelle brouille, une sommation interpellative servie à un agent membre du syndicat. C’est le responsable du service informatique de la mairie qui a reçu la sommation par le biais d’un huissier commis par l'institution municipale.
Amadou Diédhiou est revenu sur les circonstances de la remise de cette sommation. «Vendredi, un huissier m'a appelé pour me dire qu'il va me servir une sommation de la mairie de Ziguinchor. Il m'a demandé où j'habite. Il est venu me rencontrer. Malheureusement, arrivé chez moi, il vérifie son sac, il me dit n'avoir pas trouvé le fichier. Il dit l’avoir oublié au bureau. Samedi matin, il m'appelle, je lui dis que je suis à la mairie. Il est venu vers 9h et m'a remis la sommation», explique l’agent. C’est ainsi que la rencontre a pris fin parce que, dit-il, la mairie est en train de le poignarder dans le dos en lui envoyant une sommation en pleine négociation.
Habib Goudiame, face à la presse hier, est revenu sur l’objectif de cette rencontre. «Les autorités souhaitaient à ce que nous effectuions un service minimum. C’est de cela qu’on discutait lors de la réunion du samedi. A notre grande surprise, nous avons constaté que notre collègue a reçu une sommation interpellative d’un huissier. Nous considérons cette démarche des autorités municipales comme une sorte d'intimidation. Face à cette situation, nous rejetons cette proposition d’un minimum de service. Nous ne voulons pas d'un service minimum. Nous voulons qu'on nous paie», exige Habib Goundiame qui invite les travailleurs à ne pas répondre aux appels téléphoniques des autorités municipales à aller travailler sans une réquisition. «Toute personne qu'on appelle sans être réquisitionnée, qu'elle reste chez elle. Si les normes établies en cas de réquisition ne sont pas respectées, l'Intersyndicale va tout mettre en œuvre pour protéger les travailleurs», fait savoir Goudiame.
 
 
Baye Modou SARR
 
LES ECHOS

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