C’est dans un communiqué que le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a blâmé la journaliste de la 2STV, Astou Dione. Au-delà des excuses présentées par la journaliste, le Cored exige des excuses publiques à Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly au prochain numéro de son émission.
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) s’est prononcé sur le différend ayant opposé la journaliste de la 2STV Astou Dione à Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly. Dans un communiqué rendu public, le Cored exprime sa désolation en notant avoir «suivi avec regret l’incident survenu le 25 septembre 2024, lors de l’émission ‘’Débat de fond‘’ de la 2STV entre la journaliste Astou Dione et l’ancien député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly». Un fait qui a permis au Cored d’échanger avec la consœur. «Le Cored a reçu et échangé avec la présentatrice de ladite émission, la journaliste Astou Dione. Après s’être expliquée, Mme Dione, qui a reconnu avoir commis une faute professionnelle, a exprimé de vifs regrets et a réitéré ses excuses auprès du public», lit-on dans le communiqué.
Le Cored révèle avoir fait savoir à Astou Dione que le Code éthique exige, également d’elle, ces mêmes excuses auprès de son invité Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, lors de la prochaine émission. Le Cored a rappelé à la journaliste qu’une émission, en direct, exige de la présentatrice une maitrise totale de ses émotions et de l’environnement technique dans lequel elle se déroule, de faire preuve de courtoisie et déférence à l’égard de son invité, quelle que soit la situation.
A l’attention des responsables de la chaine 2STV, le Cored tient à souligner qu’une émission de télévision en direct est le fruit d’un travail de toute une équipe de production. Ainsi, le Cored regrette «la passivité de l’équipe technique pendant toute la séquence qui a conduit à cet incident regrettable et qui par conséquent déteint négativement aujourd’hui, à la fois, sur l’image de la chaine et de toute la corporation des journalistes», dénonce le communiqué.
S’adressant à tous les médias, le Cored tient à attirer l’attention que «les chaines de télévision ne sont pas des réseaux sociaux et que l’exposition de comportements inappropriés peut influencer un public vulnérable à la recherche de modèles à reproduire», précise le texte.
Pour que cet incident ne se produise plus, le Cored invite l’ensemble des journalistes audiovisuels à plus de responsabilité pour soigner leur image et celle de leur corporation. Mamadou Thior et Cie invitent les patrons de presse et responsables de rédaction à plus d’encadrement et d’accompagnement dans l’exécution de leurs tâches au quotidien.
Baye Modou SARR