BOULEVARD DU CENTENAIRE : 350 caisses de boissons, des bouteilles de sauce soja et d'autres produits périmés saisis dans la boutique d'un Chinois




 
 
 
Pour mise en danger de la vie d'autrui et vente de produits périmés, le commerçant de nationalité chinoise, Gao Ley, a été jugé hier, mardi 24 juillet, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Il sera fixé son sort le 23 octobre prochain. Il ressort de la procédure que beaucoup de produits périmés ont été saisis en 2022 dans son magasin qui se situe au boulevard du Centenaire.
 
 
 
Attrait à la barre du tribunal correctionnel de Dakar hier, mardi 24 juillet 2024, le prévenu de nationalité chinoise Gao Ley a été jugé pour des faits de mise en danger de la vie d'autrui et de vente de produits périmés. Ce commerçant âgé de 39 ans a été arrêté courant 2022 dans sa boutique sise au boulevard du Centenaire. C'est à la suite d'une information reçue par les éléments de la brigade de Dakar-ville, disant qu'il vendait des produits périmés. Ainsi, lorsque ces agents qui ont eu écho de son commerce illicite se sont rendus dans son magasin pour effectuer une perquisition, ils ont saisi 350 caisses de boissons. Outre cette saisie, des bouteilles de sauce soja et d'autres marchandises périmées ont été retrouvés sur les lieux. Interpellé, Gao Ley avait accepté, selon son avocat, de payer 15 millions F Cfa après que les agents ont informé la Direction du commerce de cette découverte. Hélas, cela n'a pas empêché son déferrement devant le procureur de la République. C'est à la suite de son inculpation pour ces infractions qu'il a été placé sous contrôle judiciaire. Son dossier ayant atterri en instruction, Gao Ley a attendu 2 ans après les faits pour être jugé en police correctionnelle. Face au tribunal, il a tout contesté. La juge lui faisant savoir que c'est à la suite d'une perquisition que ces produits ont été saisis, Gao Ley lui a signifié n'avoir jamais été au courant de cette fouille. Quand-même, il a persisté à dire que cette marchandise n'est pas périmée. Sommé de lister ce qu'il commercialisait comme marchandises, il explique : "je vendais des boissons, des bouteilles de sauce soja etc." Mais la présidente de lui rappeler qu'il ressort de la procédure que certaines boissons qui ont été fabriquées en 2009, 2018, 2019, 2020 et 2021 ont été aussi saisis dans sa boutique. Selon toujours l'accusation, il changeait les dates de péremption sur les bouteilles. "Les dates de péremption n'ont pas été changées", se défend-il. Hélas, les témoignages de deux de ses employés, en l'occurrence Awa Sarr et Moriko Konaré, ont enfoncé le commerçant chinois. Lorsqu'ils ont été entendus à ce titre, ces derniers ont confié que c'est lui qui leur donnait de nouvelles étiquettes qu'ils collaient sur les produits périmés. Toutefois, à la barre du tribunal, Awa Sarr, même si elle a essayé de se rétracter, a dit : "je confirme que 350 caisses de boissons ont été saisies dans sa boutique. Sur les produits, on met la date de péremption et de fabrication aussi". Contrairement à ses aveux à l'enquête, Awa Sarr a déclaré qu'elle n'a pas tenté de mettre une autre date pour vendre ces produits périmés. À la suite du procureur qui a requis l'application de la loi pénale contre Gao Ley, son avocat, Me Boubacar Dramé, a demandé qu'il soit renvoyé des fins de la poursuite sans peine, ni dépens. La robe noire qui a aussi demandé la restitution du passeport de son client, a indiqué qu’aujourd'hui, le tribunal n'a pas d'éléments pour prouver cette vente présumée de produits périmés. Selon lui, il n'y a pas de scellés mis à la disposition du tribunal. Le conseil a tenu à souligner que ces produits dont on parle lui ont été restitués après. "On ne restitue pas une marchandise périmée. Parce qu'en réalité, il ne vendait pas de produits périmés. Il fournit ses produits dans tous les magasins Auchan et personne ne s'est jamais plaint. Il n'y a pas eu d'examen médical attestant que c'est à la suite de la prise de ce produit que cette personne dont on parle dans la procédure est tombée malade. Cette dernière n'a d'ailleurs jamais été vue", a fait observer Me Dramé. Délibéré au 23 octobre prochain.
 
Fatou D. DIONE
 
 
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