Selon le leader de Gueum Sa Bopp, l'abaissement de la note du Sénégal par Moody’s résulte de l’amateurisme au sommet de l’Etat. Cette note, dit-il, témoigne d’une gouvernance désordonnée et de déclarations inappropriées. Ce qui lui fait dire que Moody’s n’a fait que traduire, par des mots, la souffrance quotidienne du peuple sénégalais.
A la suite de la dégradation de la note du Sénégal par l’agence de notation Moody’s de Aa3 à B1, le président du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye, accusé l’amateurisme des nouvelles autorités à la tête du pays. « Cette évaluation de Moody’s souligne que la détérioration de l’image du pays résulte de six mois de décisions peu réfléchies et d’amateurisme. Cela témoigne d’une gouvernance désordonnée et de déclarations inappropriées. Nous avons un Président sans vision et un Premier ministre incapable d’établir une direction stratégique, tous deux privilégiant une approche rétrograde des finances publiques, centrée sur la théorie du complot et le contrôle des moyens, au détriment des résultats et des perspectives macroéconomiques », s’indigne le leader de Gueum Sa Bopp, persuadé que Moody’s, par cette note, n’a fait que traduire, par des mots, la souffrance quotidienne du peuple sénégalais. Poursuivant, le leader de Gueum Sa Bopp ne manque pas de s’interroger sur cette remise en cause des chiffres de la Cour des comptes. « Il est légitime de se demander quel crédit accorder à la Cour des comptes concernant le rapport sur la dette publique entre 2018 et 2022, ainsi qu’au travail des agents de la comptabilité publique, quand on conteste et remet en question des chiffres pourtant préalablement validés par des institutions compétentes », fait remarquer Bougane, qui déplore, dans la foulée, ce qu’il qualifie de « confusion des rôles au sommet de l’État », avant d’appeler les Sénégalais à exiger du gouvernement « plus de sérieux dans la manipulation des informations économiques et à définir de manière claire ses choix stratégiques dans un référentiel crédible ». De l’avis du patron de Gueum Sa Bopp, Ousmane Sonko a procédé à la dissolution de l’Assemblée nationale en violation de la Constitution pour se soustraire à l'exigence démocratique et de transparence. Ce qui lui fait dire qu’il est urgent de sauver le Sénégal avant qu’il ne soit trop tard. Et, les prochaines élections législatives de novembre, dit-il, représentent une chance unique.
M. CISS