L’affaire Khalifa Sall et Cie revient aujourd’hui à la barre. Mais ce sera un autre tour et on s’en va. Même si on peut s’attendre à une bataille procédurière de haute facture relative à différentes exceptions, soulevées de part et d’autre, avant que le dossier ne soit encore renvoyé. Me El Hadj Diouf, avocat constitué pour le maire de Dakar, risque de se heurter à l’opposition de l’Agent judiciaire de l’Etat et des avocats de ce dernier, pour lui refuser toute possibilité de plaider. Dura lex sed lex : la loi est dure, mais c’est la loi. Et elle dispose qu’un ancien parlementaire ne peut plaider contre l’Etat que 3 ans après la fin de son mandat. Et Me Diouf, qu’on préfère avoir généralement avec soi que contre soi, ne devrait pas pouvoir se distinguer dans ce procès historique. Or, en face, les avocats de Khalifa pourraient à leur tour récuser l’Agent judiciaire de l’Etat, dont la compétence dans une affaire de détournement de deniers publics appartenant à une collectivité locale est aussi posée. La bataille procédurière risque donc d’être bien âpre. Pour dire que ce procès-là est appelé à occuper longtemps le prétoire.
Waa Ji
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