Après le doublé de Camara contre la Gambie (3-0), c’est Sarr qui a porté le Sénégal vers la victoire dans le choc face au Cameroun ce vendredi (3-1), avec un but et une passe décisive. Grâce à cette nouvelle victoire, les Lions de la Téranga sont d’ores et déjà qualifiés pour les huitièmes, alors que leurs adversaires du jour patinent (un point en deux rencontres, avec un nul 1-1 face à la Guinée). Le "continent" camerounais a pris l'eau face à un Sénégal déterminé à aller jusqu'au bout.
Ce vendredi de Can nous offrait un nouveau choc avec cette affiche entre le Sénégal et le Cameroun. Un match entre deux équipes sur des formes complètement différentes. Les Sénégalais, tenants du titre, pouvaient assurer leur qualification pour les 8es de finale après leur large victoire face à la Gambie (3-0) lors du premier match. De leur côté, les Camerounais devaient prendre les trois points puisqu’ils avaient été accrochés par la Guinée (1-1) au premier match. Et pour ce match, Rigobert Song décidait d’envoyer Toko-Ekambi sur le banc. Ngamaleu lui était préféré. André Onana était enfin de retour dans les cages. Aliou Cissé misait lui toujours sur sa pépite Lamine Camara au milieu de terrain avec Pape Matar Sarr alors que Sadio Mané était toujours présent devant. Au début de la rencontre, les Lions se faisaient peur avec Kalidou Koulibaly qui multipliait les mauvaises passes. Aliou Cissé donnait de la voix et repositionnait Pape Guèye. Le jeune Marseillais peinait à rentrer dans le match. Comme contre la Gambie, les sorties de balle étaient trop approximatives.
Le Sénégal, favori sur le papier, commence à dérouler son jeu vers la 20e minute d'une manière assez impressionnante. Il étouffait une équipe camerounaise bien trop brouillonne et même décevante. De manière logique, les Lions ouvrent le score grâce à Ismaïla Sarr qui trouvait la faille. Sa belle frappe trompait un Onana impuissant (16e, 1-0).
Le Cameroun ne parvenait pas à revenir avant la fin de la première période et ne semblait surtout pas avoir les armes pour perturber une défense sénégalaise impressionnante de sérénité.
La classe de Pape Matar, la pépite Lamine Camara imperturbable
En deuxième mi-temps, le match reprenait sur le même rythme avec une possession sénégalaise de 57%. Le milieu sénégalais étouffe le milieu camerounais avec d'abord Lamine Camara qui a mis la pression à Zambo Anguissa. Le colossal joueur de Naples ne parvenait pas à trouver Georges Kevin Nkoudou qui s'énervait sur le côté bien pris par Ismaël Jacobs. Le milieu des Spurs Pape Matar Sarr avec un volume de jeux énorme a étalé toute sa classe. Pourtant les Camerounais tentaient tant bien que mal de récupérer la balle sur ses pieds mais la technique de Pape Matar Sarr faisant la différence qui combinait très bien avec Lamine Camara. Avec une possession de 60% contre 40%, les poulains de Aliou Cissé vont faire le break. Suite à un beau mouvement des Lions de la Téranga, Sarr est alerté à droite de la surface. Le Marseillais enchaîne d'un centre fort au ras de terre vers le second poteau. La passe est reprise à bout portant par Diallo qui catapulte le ballon au fond des filets. 70 mn, 2 buts à 0 pour le Sénégal.
Un banc de luxe
C'est le moment choisi par Aliou Cissé pour opérer ses premiers changements. Gana Guèye, Illiman Ndiaye ou encore Nicolas Jackson font leur entrée. Un moment choisi par le Cameroun pour réduire le score. D'un coup de casque rageur au premier poteau suite à un beau centre de Ntcham et un corner joué à deux, Castelletto vient tromper Mendy. Le portier ne peut rien faire face à la puissance de la tête du Camerounais. 80e mn, 2 buts à 1. Rigobert Song pousse ses joueurs et leur demande de sortir un peu. Mais les Lions de la Téranga n’avaient aps dit leur derneir mot. Ils partent en contre-attaque dans le couloir droit. Alerté, Gana Guèye progresse balle aux pieds avant de servir Mané en retrait d'un centre au ras de terre. L'ancien joueur de Liverpool coupe la trajectoire du ballon avec un tir croisé et trompe ainsi Onana. Le Sénégal a enfin vaincu le signe indien en battant le Cameroun.