Le fossé qui s’est creusé entre le maire de Dakar et ses ex-alliés de Pastef s’agrandît de jour en jour. Barthélemy Dias, qui dirige la liste nationale de la coalition Samm Sa Kaddu, trouve que l’on doit stopper les écarts du nouveau régime avant qu’il ne fasse plus de mal aux Sénégalais. C’est pourquoi il demande aux Sénégalais de confier la majorité à l’opposition pour rectifier le tir.
Pour Barthélemy Dias, le désir de changement exprimé lors de la dernière présidentielle par le peuple s’est soldé par une déception. «Le 24 mars 2024 s’est prononcé clairement pour le changement. Sept mois après, on constate que la situation a empiré. L’espoir s’est transformé en désespoir, le rêve en désillusion», a fait savoir Barthélemy Dias hier lors de son passage à la Rts.
En moins d’une année de gestion, soutient-il, le nouveau pouvoir s’est illustré, entre autres, dans «la confiscation des libertés individuelles et collectives, dans l’emprisonnement de leaders politiques et de leaders d’opinion, le licenciement abusif dans les entreprises publiques, le recrutement clientéliste, les scandales de détournement et de corruption dans la gestion de sociétés d’Etat comme le Port, l’Aser et l’Onas».
On note aussi, poursuit-il, «la forte pression sur les entreprises privées, l’arrêt des travaux dans le secteur des Btp, les menaces pour la cohésion sociale et l’unité nationale, les errements dans la politique diplomatique…».
Le maire de la ville de Dakar de faire remarquer que le tableau est sombre, les conséquences sont dramatiques avec l’augmentation du taux de chômage chez les jeunes, recrudescence de l’émigration clandestine, cherté du coût de la vie. «Ensemble, nous pouvons inverser cette tendance en instaurant une véritable gouvernance basée sur le respect de la séparation des pouvoirs. Pour ce faire, les élections législatives anticipées du 17 novembre constituent un moment décisif de clarification pour mettre fin à l’amateurisme au sommet de l’Etat».
Selon Barth, l’heure de vérité a sonné. «Il s’agit ensemble de restaurer l’Etat de droit. Le 17 novembre prochain, notre vaillant peuple doit se libérer des entrailles d’un régime incompétent et retrouver toute sa place au concert des nations démocratiques résolument tournées vers le progrès».
Ndeye Khady D. FALL