Barthélemy Dias continue ses tournées à la recherche de voix en direction des élections locales. Après quelques quartiers de Dakar, il était samedi dernier aux Parcelles Assainies, à l’unité 19 au niveau du terrain de basket du quartier pour parler à la population. Mais de son face à face avec les citoyens il n’a pas été que question de ses ambitions. Il a profité de l’occasion pour répondre au Président Macky Sall qui disait que ce qui s’est passé au mois de mars dernier ne se reproduira plus.
C’est devant un parterre de jeunes de la plateforme du mouvement Taxawu Dakar qui ont organisé un «ndogou-débat» que le maire de Sacré-Cœur-Mermoz a répondu au président de la République. Le socialiste soutient que c’est la même personne qui veut instaurer la paix, la quiétude et la concorde qui veut aujourd’hui conduire le Sénégal vers des lendemains sombres. «S’il avait l’intention d’organiser les élections, il n’allait pas s’attarder sur des questions de dates avec l’opposition. La raison est tout autre et simple : le Président Macky Sall n’envisage pas d’organiser les locales en 2022. La Can aura lieu en janvier 2022. Donc, je rappelle au Président que le foot est un loisir et que dans la Constitution, il n’est nullement mentionné, Noel, Pâques, Tabaski, Korité encore moins Can. Il doit respecter la Constitution», prévient Barthélemy Dias qui, au passage, invite l’opposition plus précisément, à aller au front contre cette énième tentative de report d’élections qui se trame.
Selon lui, le Président ne compte pas organiser des élections en janvier 2022. «J’invite l’opposition à se préparer au combat, parce que le Président ne compte pas organiser des élections. Il s’agrippera sur la Can pour trouver une excuse», dit-il avant de menacer : «si les élections ne sont pas organisées, il y aura pire que ce qui s’est passé au mois de mars. Dans sa déclaration au Cicad lors du forum de l’emploi des jeunes, il a menacé tout le monde. Nous lui disons : il se passera pire encore, car nous n’accepterons jamais qu’il nous impose la dictature et un manque notoire de respect à la population ; nous n’accepterons pas la terreur et l’intimidation. L’opposition n’acceptera plus de laisser les nervis sévir sans pitié comme ils l’ont fait au mois de mars. S’il n’organise pas les élections, le pire va se produire et à partir de ce moment, le Président Macky Sall sera un danger pour la stabilité de ce pays».
«Nous n’accepterons pas la disparition de la ville de Dakar»
Par ailleurs, Barthélemy Dias se veut clair sur le statut de la ville de Dakar. «Il doit savoir que nous n’accepterons pas la disparition de la ville de Dakar pour empêcher une défaite cinglante à Dakar. La ville de Dakar ne disparaîtra pas. Notre campagne pour la ville de Dakar a débuté. La famille politique du leader Khalifa Ababacar Sall est candidat à cette élection avec tous nos alliés de l’opposition», conclut le maire de Mermoz-Sacré-Cœur.
Baye Modou SARR