Le maire de la capitale sénégalaise, Barthélemy Dias, estime que le moment est venu pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire d’unir leurs forces, de faire vivre la solidarité entre eux, de mutualiser leurs actions pour amplifier leur impact dans la vie des populations bénéficiaires. Aux jeunes également, le maire de Dakar dira qu’ils sont les gardiens de la croissance économique durable de l'Afrique.
Barthélemy Dias, dans son discours, a lancé un appel fondé sur trois vérités qu’il juge «indéniables» pour insuffler une nouvelle dynamique à l’économie sociale et solidaire. «En tant que pouvoirs publics, nous avons la responsabilité d’élever et d’autonomiser les communautés, notamment les jeunes et les femmes, en leur ouvrant la voie vers un avenir plus équitable et plus durable. L’enjeu pour l’Afrique demeure la transition de son économie informelle vers une économie plus collective et durable. Ensuite, en tant que citoyens du monde, nous devons agir maintenant pour promouvoir la solidarité et soutenir les économies sociales partout dans le monde, et notamment en Afrique. Enfin, le moment est venu pour nous d’unir nos efforts, de faire vivre la solidarité entre nous, de mutualiser nos actions pour amplifier leur impact dans la vie de nos populations et d’adopter sans réserve les économies sociales pour un monde plus juste et plus équitable», indique le maire de la ville de Dakar,
Nous sommes les gardiens de la croissance
A l’endroit des jeunes, Barthélemy Dias dira : «nous, jeunes Africains, sommes les gardiens de la croissance économique durable de l'Afrique, cultivant le potentiel de création d'emplois, d'expansion économique et de réduction de la pauvreté. Sans notre participation, la vision d'une Afrique forte et prospère pourrait rester une réalité lointaine. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 60% de la population africaine est âgée de moins de 25 ans, 70% de sa population âgée de moins de 35 ans, 80% des emplois sont dans le secteur informel, et l’indice de développement humain s’élève à 0,5/1. Notre développement économique pourrait être doublé si notre indice de développement humain était à son maximum», fait-il remarquer, avant de poursuivre : «il ne s’agit pas seulement d’adresser des solutions pour les 10% de jeunes qui atteignent l’enseignement tertiaire y compris les formations techniques et professionnelles. L’urgence est encore plus importante pour les 90% de jeunes qui décrochent au primaire, au secondaire et qui n’atteignent pas le tertiaire. La priorité est de permettre à ces 90% de jeunes d’acquérir des compétences indispensables à leur transition vers un emploi décent et être compétitifs au niveau mondial», précise le M. Dias.
M. CISS