BARTHELEMY DIAS CHARGE SONKO : «Je me demande si on n’est pas victime de malédiction du pouvoir»




 
Pour le troisième jour de campagne, Barthélemy Dias a fui les grandes foules pour se consacrer à une visite chez les religieux. La tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu a livré son message à la sortie de la visite chez l’Archevêque Monseigneur Benjamin Ndiaye. Barth tance encore une fois Ousmane Sonko et demande à ses militants et sympathisants de ne pas tomber dans les pièges qu’on leur tend.
 
Les remous notés ces derniers temps dans l’espace politique sont dus, selon Barthélemy Dias, à l’attitude des gens qui croient pouvoir brimer et museler l’opposition. «C’est regrettable que nous en soyons là, mais nous allons tenir et jouer notre rôle pleinement. Nous faisons le tour des guides religieux pour solliciter les prières, avis et conseils, tout en leur présentant notre programme», a expliqué Barth. Pour atteindre cette objectif, Barthélemy Dias propose la stratégie de l’intelligence dans les actions. «  Nous demandons à nos militants et sympathisants d’éviter de tomber dans les pièges dressés devant eux, de ne pas répondre à la provocation. Il faut rester concentrés, ne pas suivre ces va-nus pieds, ces arrivistes de la 25ème heure », déclare Barth.
 La vérité, c’est que le peuple, dit-il, rattrapé par la réalité, est en train de se rendre à l’évidence. Il sait maintenant qu’on s’est joué de lui en lui vendant du rêve. «Et vu sa maturité, le peuple sénégalais va forcément rectifier le tir le 17 novembre prochain. Je suis convaincu que les Sénégalais qui réfléchissent feront le bon choix». Barthélemy Dias de se demander si on n’est pas victime de malédiction du pouvoir. «Il y a sept mois de cela, ces gens du pouvoir dénonçaient les actes qu’ils sont en train de perpétuer», souligne-t-il.
Le maire de Dakar de préciser qu’il ne s’adresse nullement à ceux qui privilégient la partisanerie au détriment de l’avenir du Sénégal : «je sais que la majeure partie des Sénégalais ne visent que l’intérêt général et le bien-être des populations. Ils accordent une grande importance à la dignité humaine».
Sa visite chez l’Archevêque Monseigneur Benjamin Ndiaye entre aussi dans le cadre de la sensibilisation par rapport à certaines autorités qui, dit-il, «ne savent pas rester à leur place. Il faut que ça soit clair, le Sénégal est un pays laïc et donc l’exécutif n’a pas son mot à dire dans le fonctionnement des écoles privées coraniques, encore moins des écoles privées catholiques. Il y a des débats que nous avons dans cette République. Il y a des gens de Judas sans rien connaître de son histoire nous tenons aussi à rassurer l’Archevêque de battre campagne dans les règles de l’art, en toute lucidité et en toute sérénité».
Ndeye Khady D. FALL
 
 
 
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