Le maire de Dakar, dont on accuse les militants d’avoir ouvert les hostilités, a lavé ses hommes à grande eau. Barthélemy Dias dégage ainsi toutes les accusations portées contre son camp.
Pour la tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu, la politique est une affaire de gentlemen. A l’en croire, les provocations n’ont pas commencé hier, c’est depuis l’épisode de Bakel avec l’arrestation de Bougane Guèye Dany. «Leur stratégie, c’est de tout faire pour empêcher Samm Sa Kaddu de battre campagne, à défaut de nous neutraliser. C’est pourquoi nous n’avons jamais répondu aux provocations», dit-il.
«Nous ne sommes pas comme ceux qui envoient leurs femmes pleurnicher quand on les emprisonne»
Selon Barth, lors de la dernière présidentielle, 54% des Sénégalais ont fait confiance aux nouveaux gouvernants mais ils ont vite déchanté.
«Alors qu’on était dans notre meeting d’ouverture de campagne, vous avez tous vu des jeunes venir jusque devant ma maison pour saccager des tableaux et des véhicules. Ils savent pourtant qu’un tel manque de respect ne saurait être toléré en ma présence». Le maire de Dakar prévient ses adversaires : «je ne provoquerai personne, mais il y a certaines choses que je n’accepterai jamais. S’attaquer à notre siège à 4 heures du matin, c’est de la stratégie de la lâcheté».
D’après lui, les patriotes pourraient incendier leur siège pour nous le mettre sur le dos.
Barthélemy Dias exhorte ses militants à ne provoquer personne, mais aussi ne répondre à aucune provocation. «Néanmoins, si l’on vous attaque, vous devez riposter.»
Barthélemy Dias de commenter la vidéo de Abass Fall dans laquelle ce dernier menaçait les pro Barth ; le maire de Dakar estime que si ce dernier passe la nuit chez lui, c’est parce que la séparation des pouvoirs tant chantée n’existe que de nom. «Nous ne sommes pas de ces hommes politiques qui envoient leurs femmes pleurnicher quand on les emprisonne», fulmine-t-il.
Ndeye Khady D. FALL