Il y a eu une violente prise de bec suivie d’une altercation, jeudi dernier, vers 9 h, à la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine, entre un chauffeur de véhicule «7 places» et un agent de police de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip). Ce dernier a asséné un coup de poing au visage de son protagoniste. Qui s’est retrouvé avec un œil gauche au beurre noir.
Le pire a été évité de justesse entre un agent de police de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et un chauffeur de véhicule dénommé «7 places» à la gare routière des Baux Maraîchers de Pikine.
Le flic, en service au palais, se dispute avec le chauffeur, son épouse et son fils à bord pour Kër Ayib
Tout a commencé lorsque le policier en civil répondant au nom de S. Nd. a eu des échanges de propos durs avec le chauffeur du véhicule en question. L’agent de la Bip – en service à la présidence de la République – était accompagné de son épouse et de son fils. Tous les trois devaient se rendre à Kër Ayib. La dame et son enfant étaient déjà montés dans le véhicule et attendaient son départ.
Il renonce à transporter la famille du policier et débarque ses bagages, celui-ci lui poche l’œil gauche
Pendant ce temps, le policier et le chauffeur continuent à se livrer à un jeu de ping-pong d’énormités. Soudain, le chauffeur, piqué au vif, renonce brusquement à transporter le couple et leur enfant. Il leur demande immédiatement de descendre et d’aller chercher un autre véhicule pour leur voyage. Mais, vu que cela traîne, il saute de sa cabine, fait le tour du véhicule et débarque les bagages de ses trois passagers. L’agent de la Bip s’emporte, se rue sur le chauffeur et lui assène un violent coup de poing à la figure. Il lui cause ainsi une contusion à l’œil gauche qui se retrouve brusquement enflé.
Le chauffeur saisit une barre de fer dans son véhicule, l’agent de la Bip brandit son arme de service
Le coup de poing du flic fut tellement surprenant et ravageur que le chauffeur a eu des vertiges. Il était resté groggy et désarçonné. Mais, il reprend vite un tant soit peu ses esprits, se dirige en courant vers son véhicule et prend une barre de fer pour se venger. L’agent de la Bip flaire le coup, se met aussitôt sur ses gardes et dégaine son arme de service (un pistolet). Une foule se masse sur les lieux de l’altercation et observe la scène. Certains redoutent le pire et prennent vite leurs distances. D’autres accourent, s’interposent d’urgence et séparent les deux antagonistes.
Il reconnaît avoir cogné le chauffeur mais nie avoir sorti son pistolet, les témoins l’enfoncent
Alertés par téléphone de la rixe, les limiers du commissariat d’arrondissement de Pikine se rendent en toute vitesse à la gare routière des Baux Maraîchers et interpellent les deux protagonistes. Ils les embarquent à bord de leur fourgonnette de service et les conduisent au commissariat de police pour des interrogatoires. Soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, l’agent de la Bip passe aux aveux et déclare avoir asséné un coup de poing au chauffeur de véhicule de «7 places». Le garde du corps à la présidence de la République nie cependant avec véhémence avoir sorti son arme de service. Même si des témoins oculaires de l’altercation soutiennent mordicus le contraire et l’enfoncent.
Le chauffeur refuse d’être auditionné et évacué au district, l’agent de la Bip relâché sur ordre du parquet
Quant au chauffeur blessé à l’œil gauche, il a catégoriquement refusé de donner toute son identité aux enquêteurs. Il s’est juste contenté de décliner son prénom Assane. Il s’est également opposé farouchement à son évacuation au district sanitaire Baye Talla Diop Ex-Dominique de Pikine pour des soins médicaux. Toutefois, il promet de revenir au commissariat de police pour effectuer sa déposition sur Pv lorsqu'il finira de subir des soins médicaux à ses propres frais dans un hôpital. Il a été en effet autorisé à quitter le commissariat pour vaquer à ses occupations. Tout comme l’agent de police de la Bip. Tous les deux ont été libérés, sur instructions du procureur de la République du Tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye.
Vieux Père NDIAYE