Les habitués de l’hémicycle ne peuvent plus imaginer une Assemblée nationale sans les frères Dolly. Voilà deux parlementaires qui se distinguent par leur français, leurs tenues, leurs comportements, leurs positions et tout. Et pourtant, ils ne sont pas amis et ne font pas partie de la même formation politique. Hier,ils ont chahuté Yankhoba Diatara comme pas possible. Son passageà l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son ministère a été marqué par des perturbations venant de Cheikh Abdoul Mbacké, et Serigne Cheikh Bara Dolly. Au moment de la prise de parole du ministre Yankhoba Diatara, ils ont commencé à hurler, en tapant sur la table pour le perturber. Cheikh Abdoul Mbacké et Serigne Cheikh Bara Dolly exigeaient la présence du ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo. C’est une fois que ce dernier est entré dans la salle qu’ils ont arrêté leur tapage. Et pourtant, ils ont parfaitement raison.
Abdou Mbacké Dolly annoncer une plainte au Conseil constitutionnel
Restons d’ailleurs avec l’un d’eux, Abdou Mbacké Dolly. Le député du groupe Liberté et Démocratie a déploré hier, lors de sa prise de parole au passage du ministre de la Culture et de la Communications, les incohérences dans l’alignement des projets de lois. «L’Assemblée a deux rôles : celui de voter, mais aussi de contrôler. Mais jamais, on n’accorde d’importance au contrôle. Comment ça se fait que l’on accepte de voter la loi de finance sans avoir d’abord examiné la loi de règlement comme le prévoit la loi ?», s’interroge-t-il avant d’annoncer une plainte au Conseil constitutionnel.Pour lui porter une réplique, Seydou Diouf a demandé à Samba Demba Ndiaye de permuter leurs places. Ainsi, le président de la commission des finances souligne que la seule obligation qui incombe au gouvernement, c’est le dépôt des projets de lois de règlement, or le gouvernement l’a déjà déposé et l’Assemblée en a accusé réception. Selon Seydou Diouf, la programmation de l’examen de la loi de règlement ne saurait être un acte qui pourrait contrevenir à la loi. C’est une affaire interne de l’Assemblée nationale. Le gouvernement a fait son devoir.
Decroix, Dolly et Aymérou Gningue s’inscrivent et disparaissent
Restons toujours avec nos amis députés, pour dire qu’il y a à boire et à manger dans cette institution. Non seulement, les présents ne sont pas nombreux, mais certains viennent pour disparaître aussitôt. Hier, lors du passage du ministre Abdoulaye Diop, de la Culture et de la Communication, trois parlementaires se sont inscrits pour prendre la parole, mais ils ont ensuite disparu. Il s‘agit de Mamadou Diop Decroix, Cheikh Dolly et Aymérou Gningue. Curieusement les deux derniers sont présidents de groupe parlementaire. Li tamit, il faut en parler. Wala ?