De son côté, le député de Yewwi a pris le contrepied de ses collègues députés. « Nous sommes dans la stupéfaction la plus totale parce qu’en Afrique, quand la presse se met en grève, c’est parce que la liberté d’expression est confisquée, des médias fermés, des signaux de tv coupés ou des journalistes emprisonnés. Ici, on se met en grève parce qu’on refuse de payer l’impôt», charge le député de Pastef qui admet tout de même que la presse à de sérieux problèmes. «Pendant longtemps, ils (les patrons de presse) ont bâti un modèle qui n’est plus adapté à l’évolution technologique en cours, la diversification des sources, etc. Il faut bâtir un nouveau modèle qui peut garantir la pérennité du financement de la presse », préconise le député qui dénonce ce qu’il considère de «conventions de complaisance, la politisation de beaucoup de maisons de presse». Poursuivant, il se dit fier dans la mesure où la presse, dit-il, n’est pas en grève parce qu’elle est bâillonnée, ou que ses droits auraient été confisqués. «Le Sénégal n’a pas un problème de liberté d’expression ni de problème de droit de l’homme. Il faut bien spécifier cette situation», dit-il.
M. CISS