Allons z’enfants




La statue de Demba et Dupont, célébrant la relation entre Sunugaal et Tugal, n’est pas toujours vue d’un bon œil par les passants des abords de la gare de Ndakaaru. La différence de traitement entre soldats français et tirailleurs, longtemps dénoncée par les seconds et leurs congénères, reste comme une arête en travers de la gorge des ultimes survivants, qui gardent une pensée pieuse pour leurs défunts compagnons de Thiaroye 44. Aujourd’hui, 64 après les indépendances, 3 anciens présidents du Sunugaal sur 4 sont allés prendre « le dessert » d’après magistère chez Marianne. Si Léo-poète l’Académicien est allé mourir à Verson, Njol a pris en charge la communauté de langue, alors que Niangal émarge directement à l’Elysée. Le « je t’aime moi non plus » dure et perdure donc entre Gaulois et Sunugaaliens. Et même si au sommet, ce n’est plus le parfait amour (sans être un désamour marqué), il reste que les nouvelles autorités patriotiques de Ndakaaru ont bien trouvé leurs pendants du côté de Paname. Ces derniers ne sont pas encore arrivés à leurs fins, chez eux, mais ils viennent célébrer leur insoumission auprès des néo souverainistes de service, avant-garde d’une Afrique décomplexée qui cherche sa propre voie.
Waa Ji
 
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