Affliction



Mieux vaut prévenir que guérir, c’est le leitmotiv des blouses blanches. Mais quand survient la mort, le seul médecin dont les services sont sollicités reste le légiste. Et pour onze fois au moins, ce dernier a été prié d’établir le certificat de genre de mort, consécutivement aux violences traversées par tout le Sunugaal ces derniers jours. Et après la tempête, pansons les blessures, toutes les blessures, celles des corps, mais aussi celles des esprits. Mais faisons le sincèrement, sans demi-mesure, ni agenda caché. Car pour pardonner, il faut que la faute subie soit reconnue par son auteur. D’où la nécessité d’une enquête impartiale et indépendante sur ces «bavures» ou «légitime défense» supposées. Puisque les décès ne sont comptés que dans le camp des manifestants. En tout cas, c’est le temps du deuil, qui va courir demain et après-demain. Et Dalton, au lieu de couper l’herbe sous les pieds du M2D, aurait mieux fait de décréter le vendredi jour de deuil national, façon de combler la fracture déjà béante. Quoi qu’il en soit, il y a lieu de faire taire tous ceux-là qui sortent maintenant du bois pour jeter de l’huile sur le feu, sous prétexte de jurer fidélité à Niangal.
Waa Ji
 
LES ECHOS

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