Affaire Gadio: le Fbi pointé du doigt



Les procureurs qui ont en charge l’affaire Cheikh Tidiane Gadio ont décidé de mettre de côté les arguments avancés par les avocats de Patrick Ho. En effet, le procureur du tribunal du district sud de New York a réfuté point par point les arguments avancés par les avocats de Ho le mois dernier, sous la forme de deux documents de 50 pages soumis au tribunal avant l'audience du jeudi, pour la troisième tentative de Ho qui a 8 chefs d’accusation  contre lui : trois pour blanchiment d'argent et cinq pour violation de la loi. Pour rappel, des pots-de-vin de 2,9 millions de dollars américains (22,8 millions de dollars de Hong Kong) ont été versés à des responsables gouvernementaux en Afrique. Les ristournes auraient pour but d'aider à sécuriser les droits pétroliers en Ouganda et au Tchad pour une société d'énergie basée à Shanghai qu'il représentait.
 
Affaire Gadio (bis)
Restons avec cette affaire pour dire que les enquêteurs sont en train d’éplucher 35.000 pages, principalement des courriels saisis sur les comptes Google et Yahoo. Les avocats de Patrick Ho ont souligné que le Fbi a obtenu illégalement les mots de passe de Patrick Ho pour recueillir des preuves contre lui. Ils ont dit que les agents du FBI n'avaient pas lu ses droits avant de lui demander son mot de passe pour l'iPad. Ce que démentent les procureurs qui assurent que Ho avait volontairement révélé le mot de passe et lors d'une recherche de preuves, ont-ils dit, il est inutile pour les accusés d'épeler les mots de passe, «parce que les techniciens du FBI peuvent effectuer la recherche, qu'ils sachent ou non le code d'accès». D’ailleurs, les procureurs ont  déclaré que passer au crible les boîtes de réception avait été une «tâche extrêmement longue», car il y avait plus de 300.000 emails et pièces jointes à vérifier. Le processus de tri n'a été achevé qu'à la mi-mars après l'application du dernier mandat de perquisition un mois plus tôt.

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