A moins de respecter les termes du protocole signé hier, le gouvernement peut se dire qu’il est loin d’en finir avec les syndicalistes. Abdoulaye Ndoye du Cusems ne fait pas dans la langue de bois pour le dire. Réagissant comme ses camarades aux accords qui ont été trouvés avec le gouvernement, le secrétaire général du Cusems de dire que c’est juste une étape.
«Ce protocole que nous venons de signer, c’est une étape, ce n’est pas la fin d’un processus. Le gouvernement a pris des engagements très forts, mais il faudra que ces engagements soient matérialisés», a averti Abdoulaye Ndoye, qui informe que bien qu’il ait signé le protocole d’accord, son syndicat, le Cusems, a marqué son désaccord sur le point qui concerne le montant proposé par le gouvernement relatif à l’indemnité de logement. «Sur la question de l’alignement de l’indemnité de logement, qui est une des questions essentielles pour le Cusems, parce que c’est une question de justice et d’équité, nous avons marqué notre désaccord. Il y a donc un accord avec tout le monde sauf le Cusems ; parce que nous considérons que les propositions qui ont été faites par le gouvernement ne sont pas des propositions satisfaisantes pour le Cusems. Mais, néanmoins, nous avons pris acte des mesures prises par le gouvernement de prendre en charge la question de l’alignement de l’indemnité de logement, dans le cadre de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat. Ça, nous tenons à le dire, parce que le combat que nous avons mené jusqu’ici, c’est un combat pour l’équité et la justice sociale. Ce n’est pas un combat de 5000, 10.000 ou 15.000… Le Cusems avait proposé pour l’alignement de l’indemnité de logement : 100.000 pour le niveau Bac ; 125.000 pour ceux qui ont le Bac plus deux ans ; 150.000 pour ceux qui ont la licence plus un an et 200.000 pour ceux qui ont la maitrise plus deux ans de formation. Mais, au bout du compte, on s’est rendu compte que sur cette question, c’est encore l’étude que le gouvernement a encore brandie. Nous avons donc marqué notre désaccord pour dire que nous ne sommes pas d’accord».
Abdou Faty : «Puisque pour les ponctions, le gouvernement n’a rien dit de clair, nous aussi…»
Abdou Faty aussi n’est pas d’accord avec la décision du gouvernement de remettre à demain la question du reversement des sommes ponctionnées des salaires des enseignants. Selon lui, puisque le gouvernement ne dit rien de clair sur cette question, au moment également de réaménager le calendrier scolaire, eux aussi, ils verront quoi faire. «Puisque pour les ponctions, le gouvernement n’a rien dit de clair, à part qu’il verra. Nous aussi à notre niveau, au moment de faire le réaménagement du calendrier, nous verrons», dit-il. C’est dire que rien n’est encore acquis…
Madou MBODJ