Alors que l'on parle de l'éventualité d’un gouvernement d'union nationale, l'avenir du Parti socialiste dans la coalition présidentielle est sombre. C'est du moins la conviction d’Abdoulaye Gallo Diao, membre du Bureau politique de ladite formation politique. Pour le secrétaire national adjoint chargé des Tic, l’avenir du Parti socialiste (Ps) dans Benno est entre les mains des socialistes responsables et conscients. «Mais, admet-il, cet avenir de notre parti, comme des autres alliés, est déjà hypothéqué par le président Macky Sall qui ne cesse de nous imposer la promotion des transhumants du Pds au détriment de toutes les forces politiques qui ont consenti beaucoup de sacrifices pour le porter au pouvoir en 2012, avant de l’accompagner dignement et courageusement durant tout son septennat, pour ensuite le réélire en 2019 dès le 1er tour». Le jeune socialiste se veut plus clair : «La vérité est que le président Macky Sall a trahi le Ps, l’Afp, la Ld, le Pit Macky2012 et l’Apr, son propre parti. De 2012 à 2019, tous les grands partis alliés du président Macky Sall dans Bby sont divisés en deux ou en plusieurs factions, et totalement affaiblis.» Parlant de «deal entre Macky Sall et Karim Wade dans le dos de Bby», Abdoulaye Gallo Diao avance : «La vitesse avec laquelle le président Sall fait la promotion des libéraux dans son second et dernier mandat, en est une parfaite illustration. Et ce deal, le Ps doit le démanteler pour proposer sa candidature à Bby à la prochaine élection présidentielle de 2024, d’autant plus que Macky Sall n’est plus concerné par l’avenir politique de notre coalition». Sur l’animation du Ps, une année après le décès de son défunt secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, il soutient que le parti est présentement à la croisée des chemins pour son avenir politique. «L’acronyme Ps n’accroche plus, ne séduit plus…» «Le Ps a, aujourd’hui, et plus que jamais, besoin d’une sorte de Congrès d’Epinay pour la réunification de tous les socialistes de cœur et de raison, mais aussi pour rappeler les racines et le sens de notre socialisme démocratique. Tous les socialistes d’hier et d’aujourd’hui doivent s’accorder sur une chose et une seule : à savoir que l’ambition du Ps de reconquérir le pouvoir reste intacte et ne souffre d’aucun doute», a-t-il fait savoir. Cependant, à l’en croire, pour réaliser cette ambition, le Ps doit impérativement exécuter un certain nombre de chantiers politiques : Le premier concerne la réunification de la grande famille socialiste. Le deuxième, à court terme, concerne la réforme du mode d’organisation et de fonctionnement du Parti socialiste. «Force est de reconnaître que le Ps ne peut plus fonctionner comme le Bds, le Bps ou l’Ups. La structuration actuelle du parti date de plus de 60 ans et ne répond plus à l’efficacité et au pragmatisme de la realpolitik», ajoute ce membre du Bureau politique du Ps. Qui conclut : «Tous les Socialistes s’accordent également qu’il faut changer la dénomination du parti. L’acronyme Ps n’accroche plus, ne séduit plus en termes de marketing politique. Dans cette perspective, je propose qu’on revienne à l’Ups (Union progressiste sénégalaise) ancêtre du Parti socialiste.