Abdou Mbow sur la loi criminalisant le viol : « C’est un combat de longue haleine »

L’émission « Face à Dakaractu » a fait intervenir, ce mardi, le député Abdou Mbow sur l'actualité de la semaine. Le vote de la loi portant sur la criminalisation du viol et de la pédophilie a été évoqué par ses collègues. Le parlementaire de la majorité a ainsi salué cette réforme, qu’il considère comme une « vieille doléance des organisations féminines. »



« C’est un combat de longue haleine que les femmes ont toujours mené. C’est aussi un combat que les hommes ont toujours mené, que le président de la République a toujours mené, lui-même. C’est un projet de loi qui émane du gouvernement », se félicite le porte-parole adjoint de l’Apr. L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale estime qu’ « il ne s’agit pas de voir tout en noir, de voir tout comme de la politique politicienne ». « Il y a un temps pour la politique et il y a un temps pour le travail », a-t-il assuré.

 

« Dans le texte il y a des articles qui criminalisent l’attentat à la pudeur. Antérieurement, on avait dit mineur de 21 ans. Aujourd’hui, on est allé jusqu’à 18 ans. Ce qui veut dire qu’on va davantage vers la protection de l’enfant. Cela fait partie de la politique sociale du président de la République », renseigne le député.  

 

Le Sénégal va ainsi modifier sa législation sur le viol, criminalisant tout acte sexuel sur mineures. C’est la suite de l'indignation publique provoquée par les séries de viols et pédophilie, selon Abdou Mbow. Il parle « d’un autre combat » pour faire appliquer la loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie « en faisant un travail de contrôle de l’action du gouvernement et la politique publique ». Selon lui, c’est un grand pas qui vient d’être franchi dans la lutte contre les violences sexuelles.

 
Pour rappel, le projet de loi n° 20/2019, modifiant la loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant criminalisation du viol et de la pédophilie, a été voté hier à l’unanimité. Avec cette réforme, il est prévu «des sanctions pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité».


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