Encore un début de semaine plein d’incertitudes. Même si, d’ordinaire, ce sont les travailleurs qui subissaient le stress du lundi, au sortir du weekend, désormais, ce sont tous les Sunugaaliens qui entament la semaine en croisant les doigts. Car, dès le lundi, ils verront le déploiement d’une impressionnante armada, quadrillant les artères de Ndakaaru et autres villes chaudes. Ce procès « privé » qui n’en finit pas, dont les principaux protagonistes ont entrainé dans la cause beaucoup de monde et pour lequel des morts sont comptabilisés, il faut le dire, coûte cher, très cher aux Sunugaaliens. Au-delà du coût humain dont on craint un enchérissement, le coût économique reste incommensurable. Les commerçants qui vont être obligés (encore) de baisser rideau, les transports qui ne quitteront pas les garages, les élèves et autres employés cloués à domicile, tout cela va impacter la marche du pays. Et ce qui est ulcérant dans cette affaire, plus que dans d’autres ayant aussi relents politiques, c’est que l’opinion, au bout des deux ans que ça dure, s’est forgé une idée assez claire des tenants et aboutissants. Et s’il y a un nouveau renvoi, l’abcès sera encore plus purulent et risque de crever par lui-même.
Waa Ji