Ayant fait l'objet d'un second retour de parquet, Birame Soulèye Diop sera encore devant le procureur de la République aujourd’hui, mardi. Mais si jamais une information judiciaire est ouverte contre lui, il risque une peine de prison allant de 6 mois à 2 ans puisque, selon le professeur de droit Serigne Thiam, le numéro 2 de Pastef est en situation de flagrance conformément aux articles 45 et 46 du Code pénal.
Présenté de nouveau devant le procureur de la République, hier lundi, Birame Soulèye a encore fait l'objet d'un second retour de parquet. Le maire de la commune de Thiès-Nord, s'il n'est pas trop chanceux, risque de voir son dossier aller en instruction. Poursuivi pour diffamation contre un chef d'Etat étranger de nature à saper les relations diplomatiques de l'Etat, discrédit sur une institution de la République et actes et manœuvres de nature à discréditer les institutions de la République et à inciter les citoyens à enfreindre les lois, il est loin de se tirer d'affaire. Car, selon le professeur de droit de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Serigne Thiam, le numéro du parti Pastef/Les Patriotes encourt une condamnation allant de 6 mois à 2 ans de prison assortie d'une amende de 100.000 F Cfa à 1.500.000 F Cfa, au vu de l'article 265 du Code pénal qui condamne la diffamation sur les chefs d'État étrangers. Il poursuit en soutenant que Birame Soulèye est en situation de flagrance conformément aux articles 45 et 46 du Code pénal définissant les cas de flagrance.
Birame Soulèye Diop, il faut le rappeler, a été interpellé à l'issue de la conférence de presse organisée le 4 juillet 2023 par la coalition Yewwi Askan Wi où il avait tenu des propos jugés maladroits à l'encontre du président Macky Sall et de son homologue ivoirien Alassane Ouattara. «Évitez de manger chez lui (Macky Sall), ou de boire son eau, car il est capable de vous empoisonner et de le faire à la Ouattara (le Président ivoirien)», avait-il dit pour mettre en garde Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye….
Fatou D. DIONE