AUDITION DU PRESIDENT DE L’UMS PAR LE CONSEIL DE DISCIPLINE Babacar Mbaye Ngaraf appelle les Sénégalais à «libérer la justice» et à la punition de Dembourou Sow plutôt que Souleymane Teliko



 
Le 28 octobre prochain, le juge Souleymane Teliko devra répondre devant le Conseil de discipline qui a été saisi suite à un rapport de l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj), par le garde des Sceaux ministre de la Justice. Pour l’Alliance Sauver le Sénégal, on se trompe de cible ; si poursuite il doit y avoir, ce doit être contre le député Aliou Dembourou Sow.Elleinvite, par ailleurs, les Sénégalais à «libérer la justice».
 
«Dans ce texte marqué par l’indignation des Sénégalais et leur peur quant à l’avenir de la paix sociale, la cohésion nationale, suite aux propos du regrettable (et non honorable) député Aliou Dembourou Sow, convoquer un magistrat qui, en 25 ans de service, a fait preuve de droiture, de loyauté etc., ce n’est rien d’autre que de la provocation, de l’agression», a fait savoir Babacar Mbaye Ngaraf, président du mouvement Alliance Sauver le Sénégal (Ass). Le Président de l’Ass est d’autant plus convaincu que, selon lui, les propos du parlementaire pouvaient créer des troubles à l’ordre public, comme cela s’est passé dans d’autres pays. «Les massacres au Rwanda et dans d’autres pays sont assez récents pour qu’on oublie. Pourtant, ils avaient commencé sur beaucoup moins que les propos de Dembourou Sow», rappelle Babacar Mbaye Ngaraf.
Revenant sur l’affaire Souleymane Teliko, le président de l’Ass persiste sur le fait que l’indépendance de la justice doit être une réalité au Sénégal.«Aussi, nous parait-il plus judicieux et pertinent de nous mobiliser dans le cadre d’un mouvement unitaire et patriotique avec comme seul objectif : libérez la justice», a souligné Mbaye Ngaraf qui poursuit : «aujourd’hui, l’épisode Malick/Teliko semble nous donner raison. L’acte du ministre de la Justice contre les magistrats du Sénégal, à travers le président de l’Ums, peut être perçu comme une action finale d’un plan d’assujettissement, d’asservissement de notre justice. Le Sénégal est en danger personne n’est à l’abri».
Pour terminer, Babacar Mbaye Ngaraf appelle les Sénégalais à se battre. «L’indépendance de la justice est la base de l’Etat de droit ; c’est ce qui garantit la sécurité et la liberté des citoyens. L’heure de l’introspection, du regard critique sur nous-mêmes, de la mobilisation sans faille et sans relâche pour libérer la justice, a sonné. Ô Sénégalais debout avant qu’il ne soit trop tard ! Autrement nous aurons choisi nous tous d’être en sursis, à la merci de politiques (pour ne pas dire de politiciens) au pouvoir hélas éphémère».
 
Alassane DRAME
 
Mbaye Thiandoum

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