Pour la première fois, Ousmane Sonko s’est prononcé devant le juge d’instruction dans l’affaire qui l’oppose à Adji Sarr. Et pour son audition, le leader du Pastef a déroulé pendant plus d’une heure, comme s’il attendait ce moment depuis longtemps. Son discours a été axé principalement sur la thèse du complot qu’il a tenté de démontrer. Ousmane Sonko a fait savoir au juge que ces faits de viol n’ont jamais existé et qu’ils ont été orchestrés par des personnes haut perchées dans les plus hautes sphères de la République, tout en citant des noms.Du coup, il n’a pas répondu sur la question du viol. Tout comme il a refusé de faire le test ADN. L’interrogatoire a démarré vers 12 heures pour finir aux environs de 15 heures.
A coup sûr, Ousmane Sonko attendait ce jour de son audition avec impatience. A preuve, le temps qu’il a pris pour dérouler sur l’affaire. En réalité, hier, l’interrogatoire n’a duré que 35 minutes environ. C’est le temps qu’ont pris les questions-réponses avec le Doyen des juges d’instruction et ses avocats. Pour ce qui est du Premier substitut du Procureur, Amary Faye, le leader du Pastef l’a royalement ignoré. Il a refusé de répondre à ses questions, l’accusant de faire partie du complot. En fait, tout le débat a tourné sur ça. L’audition ayant démarré vers 12 heures et quelques, le maire de Ziguinchor s’est épanché sur l’affaire, non sur la question du viol proprement dit, mais sur la thèse du viol.
A la question de savoir s’il reconnaît les faits de viol, il a carrément dégagé en touche, en faisant savoir au juge qu’il ne connaissait pas ces faits dont il parle. Car, indique le président de Pastef les Patriotes, pour répondre par oui ou par non, il faut que ces faits existent. Aux questions du Doyen des juges de savoir s’il connaît Adji Sarr ou encore s’il est allé au salon Sweet Beauty, Ousmane Sonko a servi des réponses lapidaires.Sur toutes les questions portant sur le viol présumé, le maire de Ziguinchor ne lui a servi aucune réponse.
C’est ainsi que le juge Maham Diallo lui a alors proposé de faire le test ADN afin de comparer le sperme retrouvé sur Adji Sarr, mais à cette interpellation aussi, Sonko a refusé catégoriquement.
Par ailleurs, s’agissant des procès-verbaux, le leader du Pastef a juré qu’ils ont été falsifiés et qu’il ne s’agit pas des mêmes que ceux qu’avaient fait le capitaine Touré. Maham Diallo termine alors après moult questions sur le dossier, sans rien avoir de concret sinon les dénégations du maire de Ziguinchor qui dit encore une fois ignorer ces faits. Le tout dans une bonne ambiance. Car tout le monde a été fair-play.
Sonko s’en prend au Doyen des juges, répond aux questions de ses avocats et ignore celles du Procureur
Comme à son habitude, Ousmane Sonko ne s’est pas empêché de lancer quelques piques au magistrat instructeur, lui disant qu’il sait qu’il reçoit beaucoup de pression pour qu’il renvoie le dossier en jugement afin qu’ils puissent en profiter pour mieux ternir son image. Une pique que le Doyen des juges a esquivée. Aux questions de ses avocats, le leader du Pastef a bien voulu répondre pour éclaircir certains points. Cependant, aucune réponse n’a été donnée aux questions du représentant du ministère public. Toutefois, Ousmane Sonko n’a pas manqué de lui dire ses vérités. Très relaxe, ce dernier ne s’est pas lancé dans une polémique. Environs 35 minutes plus tard, le tour des questions a été fait.
Sonko refuse le test ADNet cite les noms de ceux qu’ils disent avoir participé au complot
Cette page tournée, le président du Pastef a fait une déclaration qui a duré environ une heure. Il a tenté d’asseoir la thèse du complot, pour dire que tout a été monté de toutes pièces, par Macky Sall et certains membres de son régime pour l’éliminer, le mettre en prison et l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024. Plusieurs noms ont été cités dans ce complot qu’il juge «mal ficelé». Ousmane Sonko a cité le général Moussa Fall, l’ancien patron de la Section de Recherches et actuel Commandant de la Légion Ouest de la Gendarmerie, le lieutenant-colonelAbdou Mbengue. Toujours dans sa liste, Ousmane Sonko cite Me Dior Diagne, Me Papa Samba So, Mamour Diallo, l’ancien Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye et Macky Sall comme des personnes ayant joué un rôle dans ce complot, dont il est aujourd’hui victime. Sa déclaration faite, il a pris le temps de tout lire et de demander la correction de certains de ses propos. Ce qui lui a pris plusieurs minutes. Vers environ 15 heures, le face-à-face est terminé.
Reste maintenant au juge d’instruction, souverainement, de donner la suite à cette affaire. Maham Diallo est seul à pouvoir apprécier s’il doit procéder à une confrontation ou non ou s’il peut clôturer son enquête.
Alassane DRAME
A coup sûr, Ousmane Sonko attendait ce jour de son audition avec impatience. A preuve, le temps qu’il a pris pour dérouler sur l’affaire. En réalité, hier, l’interrogatoire n’a duré que 35 minutes environ. C’est le temps qu’ont pris les questions-réponses avec le Doyen des juges d’instruction et ses avocats. Pour ce qui est du Premier substitut du Procureur, Amary Faye, le leader du Pastef l’a royalement ignoré. Il a refusé de répondre à ses questions, l’accusant de faire partie du complot. En fait, tout le débat a tourné sur ça. L’audition ayant démarré vers 12 heures et quelques, le maire de Ziguinchor s’est épanché sur l’affaire, non sur la question du viol proprement dit, mais sur la thèse du viol.
A la question de savoir s’il reconnaît les faits de viol, il a carrément dégagé en touche, en faisant savoir au juge qu’il ne connaissait pas ces faits dont il parle. Car, indique le président de Pastef les Patriotes, pour répondre par oui ou par non, il faut que ces faits existent. Aux questions du Doyen des juges de savoir s’il connaît Adji Sarr ou encore s’il est allé au salon Sweet Beauty, Ousmane Sonko a servi des réponses lapidaires.Sur toutes les questions portant sur le viol présumé, le maire de Ziguinchor ne lui a servi aucune réponse.
C’est ainsi que le juge Maham Diallo lui a alors proposé de faire le test ADN afin de comparer le sperme retrouvé sur Adji Sarr, mais à cette interpellation aussi, Sonko a refusé catégoriquement.
Par ailleurs, s’agissant des procès-verbaux, le leader du Pastef a juré qu’ils ont été falsifiés et qu’il ne s’agit pas des mêmes que ceux qu’avaient fait le capitaine Touré. Maham Diallo termine alors après moult questions sur le dossier, sans rien avoir de concret sinon les dénégations du maire de Ziguinchor qui dit encore une fois ignorer ces faits. Le tout dans une bonne ambiance. Car tout le monde a été fair-play.
Sonko s’en prend au Doyen des juges, répond aux questions de ses avocats et ignore celles du Procureur
Comme à son habitude, Ousmane Sonko ne s’est pas empêché de lancer quelques piques au magistrat instructeur, lui disant qu’il sait qu’il reçoit beaucoup de pression pour qu’il renvoie le dossier en jugement afin qu’ils puissent en profiter pour mieux ternir son image. Une pique que le Doyen des juges a esquivée. Aux questions de ses avocats, le leader du Pastef a bien voulu répondre pour éclaircir certains points. Cependant, aucune réponse n’a été donnée aux questions du représentant du ministère public. Toutefois, Ousmane Sonko n’a pas manqué de lui dire ses vérités. Très relaxe, ce dernier ne s’est pas lancé dans une polémique. Environs 35 minutes plus tard, le tour des questions a été fait.
Sonko refuse le test ADNet cite les noms de ceux qu’ils disent avoir participé au complot
Cette page tournée, le président du Pastef a fait une déclaration qui a duré environ une heure. Il a tenté d’asseoir la thèse du complot, pour dire que tout a été monté de toutes pièces, par Macky Sall et certains membres de son régime pour l’éliminer, le mettre en prison et l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2024. Plusieurs noms ont été cités dans ce complot qu’il juge «mal ficelé». Ousmane Sonko a cité le général Moussa Fall, l’ancien patron de la Section de Recherches et actuel Commandant de la Légion Ouest de la Gendarmerie, le lieutenant-colonelAbdou Mbengue. Toujours dans sa liste, Ousmane Sonko cite Me Dior Diagne, Me Papa Samba So, Mamour Diallo, l’ancien Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye et Macky Sall comme des personnes ayant joué un rôle dans ce complot, dont il est aujourd’hui victime. Sa déclaration faite, il a pris le temps de tout lire et de demander la correction de certains de ses propos. Ce qui lui a pris plusieurs minutes. Vers environ 15 heures, le face-à-face est terminé.
Reste maintenant au juge d’instruction, souverainement, de donner la suite à cette affaire. Maham Diallo est seul à pouvoir apprécier s’il doit procéder à une confrontation ou non ou s’il peut clôturer son enquête.
Alassane DRAME