ATTAQUES TOUS AZIMUTS A L’UNIVERSITE ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR: Le Saes accuse le nouveau recteur Mamadou Badji de gestion nébuleuse, clientélisme politique et promotion de la médiocrité



 
 
 
Même pas deux mois après sa nomination à la tête de l’Université Assane Seck de Ziguinchor comme recteur, Mamadou Badji commence à voir rouge. La guerre est déclenchée par le Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (Saes). En point de presse le week-end au sein de l’institution, les syndicalistes ont énuméré des incohérences notées dans la gestion du nouveau recteur qui vient de prendre service.
 
 
 
Selon les syndicalistes, Mamadou Badji fait déjà ce qu’il veut. Il ne respecte rien et nomme comme il le veut sans respecter les chartes établies par l’institution universitaire, avec la création de postes inutiles, alors que des agents attendent toujours leurs salaires. «Le Saes a énuméré beaucoup d’irrégularités dans la gestion déjà douteuse du nouveau recteur : le comportement inélégant du recteur envers le Saes qui cherche à mépriser le syndicat, le non-respect des décisions des instances pédagogiques de l’université, le non-respect de l’organigramme de l’université dans la création tous azimuts de nouvelles directions et de commissions en doublons de celles qui existaient déjà dans l’organigramme», énumère Ababacar Kane, porte-parole du Saes.
Les syndicalistes, au-delà du non-respect des mesures primaires de la charte universitaire, dénoncent des recrutements arbitraires, inopportuns et surtout le tout basé sur un clientélisme purement politique. «Le recrutement massif et le clientélisme qui ne se justifient ni par leur compétence ni par leur utilité dans l’institution, l’octroi d’indemnités mensuelles aux membres de la commission ou de la cellule de passation des marchés avec des incongruités et en parfaite violation du règlement en la matière». 
Dans leur liste de dénonciation, le cabinet du recteur a aussi reçu les foudres des syndicalistes. Les camarades d’Aboubacar Kane dénoncent le recrutement d’un personnel incompétent. «La création d’un cabinet pléthorique du recteur avec des personnes qui s’illustrent par leur incompétence et arrogance et méprisant les partenaires ; la rentrée académique théâtralisée et surmédiatisée dans des conditions d’impréparation notoire avec plusieurs salles de classe non fonctionnelles et insalubres ; le non-respect des mesures barrières, un contrôle laxiste au niveau des entrées ; le scandale non encore élucidé des véhicules réformés de l’université qui ont subitement disparu dans des conditions nébuleuses». Par ailleurs, le syndicaliste dénonce les nombreuses décisions inopportunes et budgétivores prises par le recteur, depuis sa nomination, créant une situation de tension de trésorerie inédite dans l’université. 
 
 
 
Baye Modou SARR
LES ECHOS

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