La coordination des associations de presse annonce une plainte auprès de Facebook
Les professionnels des médias sont sur le pied de guerre, suite aux attaques tous azimuts et tentatives de tourner en dérision le travail des organes de presse. Ce, en sabotant les Unes des journaux et en distillant à tort des informations. La coordination des associations de presse a enclenché des procédures judiciaires contre les fossoyeurs des quotidiens dans les réseaux sociaux.
En conférence de presse ce vendredi 29 juillet 2022, la Coordination des associations de presse rappelle les faits dommageables des malfrats sur l’image des médias. «Il y a eu un déclenchement contre la presse. C’est des attaques numériques et visuelles des journaux dont les titres ont été carrément chahutés et sabotés par des individus et partagés à large échelle. Ce sont des entreprises qui ont leur image et qui ont également leur valeur et nous savons tous ce que représente la manchette d’un journal. Ces gens sont en train de porter atteinte à l’image de marque d’une entreprise et ils versent aussi dans la désinformation»,dénonce Ibrahima Lissa Faye, le président de Appel. Avant d’annoncer l’enclenchement des procédures judiciaires contre ces malfaiteurs. «La coordination des associations de presse a décidé de prendre les choses à bras le corps. Nous avions saisi un pool d’avocats pour porter plainte contre X. Nous avons trouvé que toutes les organisations de presse réunies n’ont pas la capacité de saisir la justice. Il fallait qu’elles intègrent une action.Nous allons faire une dénonciation auprès du procureur pour appuyer cette action judiciaire. Le président du Cdeps avait saisi les patrons de presse pour qu’une action judiciaire soit mise en branle. Nous allons saisir Facebook d’un courrier pour que tout compte qui partage ces visuels-là, ces Unes chahutées, soit bloqué», a assuré Ibrahima Lissa Faye, qui indique que les plaintes déposées commencent à porter leurs fruits. «Aujourd’hui, on voit des personnes interpelées dans le cadre de cette procédure et l’enquête suit son cours. La Cap invite les confrères et les techniciens des médias à plus de vigilance, surtout le jour du scrutin», conclut le patron de l’association de la presse en ligne.
Sur le différend entre le maire Ahmed Aïdara et des confrères, Ibrahima Lissa Faye regrette : «l’attaque contre des confrères à Guédiawaye, c’est des choses que nous dénonçons. Je pensais que nous avions dépassé cela. En 2021, la presse a vécu une année sombre : des attaques, des brutalités policières, des agressions à foison».
Baye Modou SARR