ASSOCIATION DE MALFAITEURS: Matar Guèye Diallo poignardé par des agresseurs lors d’une soirée au collège Sacré Cœur 3



 
 
Pour avoir froidement tué la victime Matar Guèye Diallo à coups de couteau à la poitrine, lors d’une soirée dansante au collège Sacré-Cœur en 2012, les présumés agresseurs risquent entre 20 ans et des travaux forcés à perpétuité. Et le chauffeur Aliou Diop encourt 2 ans de prison ferme pour non assistance à personne en danger. Ils seront fixés sur leur sort le 2 janvier 2018. Dans la nuit du 23 juin 2012, la bande d’agresseurs composée de Madické Dièye, Assane Dansokho, Baba Ba, Ousmane Diakhaté, Laurent Gomis et Waly Sy en provenance des Parcelles Assainies, avait dicté sa loi sur le chemin en dépossédant de leurs biens Moussa Lamine Dieng, Souleymane, Assane Ndiaye, Abdoulaye Sy, entre autres. Arrivés vers les coups de 23 heures au collège Sacré Cœur 3 où se tenait une soirée dansante, ils ont hélé et agressé Khassimou Touré et Matar Guèye Diallo. Le taximan l’éjecte de sa voiture Décidé à ne pas se laisser faire, Matar Guèye Diallo a décidé de les poursuivre. Malheureusement, il s’est heurté au malfaiteur Madické, qui l’a froidement poignardé à la poitrine. Gravement atteint, l Matar Guèye Diallo s’est engouffrée dans le taxi du chauffeur Aliou Diop pour que ce dernier l’amène à l’hôpital. Et malheureusement pour Matar, le taximan l’a précipitamment sorti de la voiture, après son immobilisation en plein embouteillage.
Il s’est affalé sans aucune aide. Il a tendu la main au chauffeur pour qu’il lui vienne en aide, sans succès. Avec l’hémorragie, il a rendu l’âme sur le coup sans assistance sur la chaussée. Cela a été confirmé par les scellés de vidéos versés dans le dossier.
Transporté à l’hôpital Aristide Le Dantec, le certificat médical décerné par l’homme de l’art atteste plusieurs blessures traumatiques causées par une arme blanche qui a occasionné sa mort.
Aussi bien les agresseurs que le taximan ont vite été arrêtés par la foule.
Interpellés à tour de rôle, Madické a reconnu avoir porté 2 coups à la victime et, mieux encore, les 3 mineurs Ousmane Diakhaté, Laurent Gomis et Waly Sy ont dit que Baba Ba était porteur des 2 couteaux et qu’il en a donné un à Madické pour commettre son forfait. Ils ont reconnu avoir commis plusieurs vols auparavant.
Quant au chauffeur Aliou Diop, poursuivi pour non assistance à personne en danger, il avait soutenu que la peur de représailles de la part des agresseurs l’a poussé à sortir la victime de la voiture. Excepté le chauffeur Aliou, ils sont tous placés pour association de malfaiteurs, vol avec usage d’arme, violence et meurtre. Les 3 mineurs ont été jugés et relaxés devant le tribunal pour mineurs.
Devant la Chambre criminelle où ils ont comparu, hier, Madické a farouchement contesté les faits, sans état d’âme. «J’ai eu une altercation avec lui au cours de la soirée à cause de ma copine. Il était ivre en ce moment et m’a provoqué. Nous sommes sortis et il a brandi une arme pour me poignarder. Je l’ai arrachée de ses mains et lui ai donné un coup. Je n’ai subtilisé les biens de personne», a-t-il dit pour se disculper.
Mêmes dénégations chez ses codétenus Assane Dansokho et Baba Ba.
Le taximan Aliou Diop, pour sa part, a déclaré qu’il s’agissait d’un agresseur qui avait fait irruption dans son véhicule. Et c’est pour cela qu’il l’a expulsé. Le père de la victime inonde la salle d’audience de larmes et réclame 500 millions La partie civile Khassimou Touré, qui a formellement reconnu les 3 accusés comme étant ses agresseurs, n’a pas demandé de dommages et intérêts. En sanglots, Monsieur Diallo, le père du défunt qui a demandé 50 millions pour son préjudice, a dit : «Il avait 18 ans. Il était à l’époque en formation à l’école Ipg et il était toujours le premier de sa classe. Je ne l’ai jamais pleuré sauf aujourd’hui. C’est Dieu qui me l’avait donné et c’est Lui qui l’a repris. J’ai vu le cadavre de mon fils dans un piteux état à l’hôpital», a-t-il dit. Pour le procureur, Madické mérite la pendaison Très remonté, le procureur Saliou Ngom n’a pas mâché ses mots. «Le comportement de Madické mérite la pendaison. Je ne juge pas la personne, mais son attitude. Et j’endosse la responsabilité. Je sollicite 2 ans de prison ferme pour Aliou Diop, 20 ans de travaux forcés pour Assane Dansokho en requalifiant l’assassinat en complicité et pour Baba. Et enfin des travaux forcés à perpétuité pour Madické», requiert-il.
Délibéré le 2 janvier 2018.
Fatou D. DIONE (Stagiaire)

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