ASSEMBLEE POPULAIRE DE TEWWI ASKAN WI: Les leaders confirment leur participation aux élections et exigent le départ de Antoine Diome



Le Président Macky Sall a entendu des vertes et des pas mûres hier lors du rassemblement initié par Yewwi AskanWià la place de la Nation. Devant une foule immense et surexcitée, les leaders se sont relayés au pupitre en traitant le Président Macky Sall de tous les noms d'oiseaux.
 
Abass Fall : «qu’il plaise à Macky Sall ou non, Yewwi participera à ces élections législatives»
 
Le premier adjoint au maire de Dakar a ouvert le bal. «Préparez-vous pour les législatives, qu’il plaise au Président Sall ou non, nous y participerons. Il va recevoir une belle raclée le soir du 31 juillet», assure Abass Fall qui, se tournant vers la jeunesse,affirme : «nous nous battons pour vous, alors prenez votre destin en main. Le combat commence et il ne s’arrêtera qu’en 2024».
 
Barthélemy Dias : «je n’irai pas aux élections sans Ousmane Sonko, notre tête de liste»
 
A sa suite, le maire de Dakar, rentré fraîchement d’un voyage,a pris lui aussi part à la manifestation. Et comme à son habitude, Barthélemy Dias n’a pas pris de gants pour accuser le Président Macky Sall d’être à l’origine de tous les maux du Sénégal. «La question, ce n’est plus si YewwiAskanWi va participer aux législatives, nous participerons bel et bien, sinon il n’y aura pas d’élection. Comme Sonko a l’habitude de le dire, Macky Sall ne comprend que le rapport de force et nous lui répondrons à la hauteur de sa bêtise», lance-t-il.Se tournant vers les forces de l’ordre qui ont établi un périmètre de sécurité à quelques mètres du podium, Barthélemy Dias souligne : «ce dispositif ne nous impressionne guère. Nous nous sommes bien frottés aux forces de l’ordre durant le mois de mars 2021,alors ne croyez pas pouvoir nous faire peur», déclare le maire de Dakar.
Barthélemy Dias d’exiger le départ de Antoine Diomequi,dit-il, est à lui seul«un symbole vivant de l’instabilité du pays». Dias fils assure que ce n’est pas des paroles de politicien, Antoine n’organisera pas les élections. «Nous allons régler nos problèmes dans la rue, ilscherchent des problèmes,nous allons leur en ajouter un autre, le départ de Antoine», garantit Barth qui promet que Ousmane Sonko ira à l’Assemblée. «Je ne compte pas aller aux élections sans notre tête de liste Ousmane Sonko ainsi que tous ces vaillants leaders», prévient-il.
 
Cheikh Tidiane Youm : «ni Macky Sall, ni Antoine Diome, encore moins les sept pyromanes ne peuvent empêcher que Yaw fasse partie des élections»
 
Le représentant du Pur dans Yewwi Askan Wi n’a pas épargné le chef de l’Etat. Cheikh Tidiane Youm soutient :«Macky Sall croyait qu’il avait tous les pouvoirs dans l’échiquier politique en armant la Dge, son ministre de l’Intérieur, à faire tout ce qu’ils veulent. Aujourd’hui, il est temps qu’on les arrête», déclare Youm, selon qui, depuis 2012, le Sénégal vit un cauchemar et les Sénégalais peinent à vivre correctement avec la vie chère, le loyer, un système sanitaire défaillant. «Le seul responsable de tous ces maux s’appelle Macky Sall. La coalition Yaw va mettre un terme à ce cauchemar et permettre aux Sénégalais d’avoir espoir et de vivre correctement», promet il.Parlant du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Youm qualifie les sept sages de pyromanes.«Ils ont vendu leur dignité, leur peuple, leur honorabilité à cause des prébendes de Macky Sall. Nous faisons remarquer au Conseil constitutionnel que le dernier recours, c’est le peuple et Yaw prendra part aux élections ni Macky Sall, ni Antoine Diome encore moins les sept pyromanes ne peuvent empêcher que Yaw fasse partie des élections. Nous irons aux élections et nous allons gagner ces élections. Macky Sall ne terminera pas son mandat», clame-t-il.
 
Moussa Tine : «Mackyest allé en Russie pour que les Russes ne viennent pas soutenir Yaw»
 
Pour Moussa Tine, «si la justice est rendue au nom du peuple sénégalais, le Conseil constitutionnel doit démissionner aujourd’hui», dit-il.C’est regrettable, selon ce dernier, de noter qu’à chaque fois qu’il y a des tensions au Sénégal, c’est le Conseil constitutionnel qui est derrière. «Il faut réformer ce Conseil constitutionnel. Il faut changer de ministre de l’Intérieur pour confier ce département à une personnalité neutre. Nous avons un ministre de l’Intérieur qui travaille pour Bby. On ne peut pas continuer à subir les choses», assure-t-il.
Moussa Tine estime  que le Président Macky n’est pas allé en Russie uniquement pour chercher du blé. «Il y est allé pour que les Russes ne viennent pas soutenir Yaw, parce qu’il a vu les Russes au Mali (....) Je ne le dis pas parce que nous voulons que les Russes viennent nous soutenir mais nous ne sommes pas d’accord que la diplomatie sénégalaise soit utilisée pour combattre les leaders de Yaw».
A en croire ce dernier, il n’y a que le pouvoir du peuple qui vaille. «Il y a des choses qui dépendent de nous, il y a des choses qui dépendent de vous,exigez ce qui vous revient de droit. A tous les coups, l’inter-coalition Yaw et Wallu va gagner», promet-il.
 
Aida Mbodji : «Macky est voleur et le Conseil constitutionnel est le receleur»
 
L’anciennemairesse de Bambey a elle aussi tiré à boulets rouges sur le Président Sall et le Conseil constitutionnel. «Macky Sall est un voleur qui jette son dévolu sur tout et n’importe quoi.Et pire, il a maintenant un receleur qui se nomme le Conseil constitutionnel», regrette Aida Mbodji.Poursuivant, la députée affirme que l’entente Yewwi/Wallu est une bombe, un cocktail explosif dans les mains de Macky Sall. «Le conseil constitutionnel a oublié que c’est le peuple le dernier recours, c’est à lui de déterminer si Yewwi participera aux élections législatives», dit-elle.
 
Karim Wade persona non grata
 
La prise de parole de Woré Sarr a été marquée par un lourd malaise. A peine a-t-elle prononcé le nom de Karim Wade que la foule s’est mise à la huer. Il aura fallu quelques minutes à l’ancienne mairesse de Gounass pour bénéficier encore de l’écoute du public et elle a dû changer de formule pour pouvoir terminer son speech.
 
Déthié Fall : «La presse mérite notre respect. Nous demandons pardon à la Tfm et à toute la presse»
 
Regrettant l’incident avec le journaliste de la Tfm qui s’est fait attaquer par des manifestants, le mandataire de Yaw a invité la foule à ne pas se tromper de combat.«On nous a fait part d’un incident avec un journaliste de la Tfm, c’est une chose regrettable qui ne doit plus se produire», a laissé entendre Déthié Fall qui s’est automatiquement heurté à la désapprobation du public. Mais cela ne l’empêchera pas d’aller jusqu’au bout de sa réflexion. «Notre combat, c’est avec le Président Macky Sall, Antoine Diome et le Conseil constitutionnel. La presse mérite notre respect. Nous demandons donc pardon à la Tfm et à toute la presse», dit-il.
 
 
 
 
 
Nd.Kh DIOUF
 
 
 
 
 
 
 
 
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