ASSEMBLÉE NATIONALE: Le bureau convoqué demain après plus de 3 mois de «vacances»




 
 Amadou Mame Diop semble avoir enfin entendu les appels incessants des députés de Yewwi Askan Wi qui se plaignent du «blocage» des travaux de l’Assemblée depuis que Aminata Touré a été déchue de son poste de député en janvier dernier. Le président de l’Assemblée nationale a convoqué une réunion du bureau pour demain à 10 heures et cette fois-ci, il a pris la peine de spécifier l’ordre du jour qui est structuré en 3 points.
 
La dernière réunion du Bureau de l’Assemblée nationale remonte à l’éviction de Aminata Touré, le 25 janvier 2023. Depuis lors, les membres du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi n’ont cessé d’alerter sur la léthargie qui prévaut à l’hémicycle. Ils ont enfin une réponse, les membres du bureau sont convoqués en réunion demain dans la matinée pour traiter l’ordre du jour composé de trois points : Informations, Elaboration du  code de conduite pour les questions orales, les questions écrites et les questions d’actualité au gouvernement  et en dernier lieu, le bureau va examiner les affaires portant sur proposition de loi, proposition de résolution, demande de création de commissions d’enquête parlementaire, avant d’évoquer la  question de la haute Cour de Justice.
Un ordre du jour bien garni, mais dont le règlement intérieur a déjà défini pour chaque point la conduite à tenir. L’article 92 dudit règlement encadre clairement aussi bien les questions écrites, orales et même celles d’actualité. Pour ce qui est de la création d’une commission d’enquête parlementaire, la demande émane de Yewwi Askan Wi et elle est relative à la gestion des fonds de Covid-19. Là aussi, l’article 48 du règlement intérieur est clair. Dans son premier alinéa, il est dit «(…) Il  ne peut être créé de commission d’enquête lorsque les faits ont donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours. Si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l’ouverture d’une information judiciaire relative aux faits qui ont motivé sa création».  L’affaire étant pendante devant la justice, l’Assemblée nationale ne plus traiter la question.
Pour la Haute Cour de justice, il s’agira de compléter la liste.
Il faut rappeler que le groupe Yewwi Askan Wi à elle seule est à «62 questions écrites, 30 questions orales, 13 questions d’actualité, des résolutions pour des commissions d’enquêtes, des saisines pour la Haute cour de justice etc.», d’après Birame Soulèye Diop, président dudit groupe parlementaire. Et sur ces 105 saisines, elle n’aurait reçu que 18 réponses. C’est d’ailleurs ce qui avait poussé Birame Soulèye Diop et Cie à annoncer une saisine du Conseil constitutionnel afin qu’il enjoigne au bureau de se réunir en urgence.
 
 
Ndèye Khady DIOUF
 
 
 
 
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