ASSEMBLEE NATIONALE :Abdoul Mbaye parle de la stratégie de l’intercoalition Wallu Yewwi Askan Wi et révèle que l’objectif est de créer plusieurs groupes parlementaires au sein de l’opposition



 
 
La révélation est faite par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. A quelques jours de l’installation des députés, le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail a laissé entendre que l’intercoalition Yewwi-Wallu est entrain de mettre en place une stratégie qui consiste à créer plusieurs groupes parlementaires au sein de l’opposition. Elle permettra, d’après lui, de gagner en temps dans les prises de parole.
 
Invité à l’émission Objection ce dimanche sur Sud Fm, Abdou Mbaye est revenu sur les résultats des dernières législatives. Parlant de la position de l’opposition, il a laissé entendre que l’intercoalition Yewwi-Wallu est en train de peaufiner sa stratégie pour un bon déroulement du travail à l’hémicycle. Toutefois, il précise qu’il n’est pas impliqué dans la mise en œuvre du projet. «Je ne suis pas directement associé à la stratégie mise en place par l’intercoalition Yewwi-Wallu, mais d’après ce que j’en ai reçu pour l’instant comme information, l’objectif est de créer plusieurs groupes parlementaires au sein de l’opposition afin de gagner en temps de parole, parce que le président de groupe parlementaire a plus de temps de parole que le député simple. Je pense que c’est une bonne démarche», révèle-t-il.
Pour ce qui est de la présidence de l’Assemblée nationale, Abdoul Mbaye affirme qu’un mauvais choix de la mouvance présidentielle pourrait être bénéfique à l’opposition. Et c’est la raison pour laquelle, dit-il, le Président Macky Sall, s’il a encore les moyens, se battra corps et âme pour avoir la présidence de l’Assemblée nationale. «Il y a une première défaite, ce sont ses mauvais résultats aux élections. Perdre la présidence de l’Assemblée sera une seconde défaite qu’il lui sera très difficile d’accepter», confie le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act).
Abdoul Mbaye n’a pas manqué de tirer sur le président de la République. Il a laissé entendre, en effet, qu’ils ne resteront pas les bras croisés et n’hésiteront pas à faire face au pouvoir. «Nous ne laisserons pas de répit à ceux qui ont trompé et continuent à tromper les Sénégalais en reniant toutes les promesses de 2012. L’alternance politique promise cède la place à la restauration de tout ce que les Sénégalais avaient rejeté en 2012 comme pratiques et comme hommes et femmes ; «la patrie avant le parti» a été renié au profit d’une administration, d’un secteur parapublic et d’une diplomatie devenue repaire de militants ; les cinq ans de mandat sont passés à sept par un tour de passe-passe et un référendum non indispensable, mais occasion de dépenser des milliards dans le cadre de marchés passés de gré à gré ; le règne d’un clan est de nouveau présent.»
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
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