ARRESTATION DU DIRECTEUR DE DAKARMATIN: La Cap associe les organisations des droits de l’homme à la lutte pour la libération de Pape Alé Niang



 
La Coordination des associations de presse au Sénégal continue de poser des actes forts pour la libération de Pape Alé Niang. Hier, les organisations de presse ont rencontré les organisations des droits humains qui ont décidé de se battre à leur côté. Ensemble, ils comptent aller vers la réforme de certaines dispositions liberticides dont l’article 80.
 
 
La Coordination des associations de presse au Sénégal a posé un nouveau jalon pour obtenir la libération de Pape Alé Niang. Hier, les organisations de presse ont rencontré les organisations des droits de l’homme afin de conjuguer leurs efforts. Président du Cored, Mamadou Thior indique : «pour le cas de Pape Alé, c’est une liberté de presse au-delà d’une liberté d’expression. Dans une démocratie, elle n’est pas négociable».
Pour ce dernier, avec le soutien des organisations de la société civile, ils pourront passer aux actions de réformes de certaines dispositions jugées liberticides. «Nous avons échangé avec les organisations de la société civile pour obtenir la libération de notre confrère dans les plus brefs délais. Quand il y a attaque contre les libertés, tout le monde est en sursis. Ils ont montré leur disponibilité à travailler sur le comité que nous avons mis en place pour la libération de Pape Alé Niang, qui est un comité élargi qui va au-delà de la Cap», explique-t-il. Avant de poursuivre : «aujourd’hui, il faut aller au-delà de la réforme de certaines dispositions liberticides pénales, notamment le fameux article 80 relatif aux troubles à l’ordre public et l’autre article, c’est l’article 255 relatif à la diffusion de fausses nouvelles pour que le Sénégal qui se targue d’être une démocratie soit au niveau des standards en termes de liberté d’expression».
Pour Seydi Gassama, le combat que la Cap mène en ce moment est un combat pour une liberté fondamentale dans la démocratie. C’est un combat essentiel pour préserver les acquis démocratiques du pays. «Nous essayons de faire la jonction des forces, faire campagne sans relâche jusqu’à ce que Pape Alé Niang soit libre. Nous sommes absolument déterminés, parce que pour nous, les journalistes sont des défenseurs des droits humains, parce qu’ils défendent la liberté des citoyens. Notre engagement sera total et nous allons mobiliser nos réseaux nationaux et internationaux. Ce sont les libertés qui sont en jeu».
Après la rencontre d’hier avec les partenaires des droits de l’homme, un autre acte est prévu ce mercredi avec un rassemblement dénommé «conseil des médias» et une marche le vendredi prochain.
 
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS

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