ARRESTATION D’OUSMANE SONKO ET CIE Un second décès enregistré à Bignona



Le gentleman agreement entre manifestants et forces de l’ordre à Ziguinchor s’est transformé en guérilla urbaine et un autre mort a été enregistré à Bignona, Famara Goudiaby âgé de 20 ans.
 
 
L’image fera le tour du monde. Les manifestants sont sortis en masse pour initier des marches pourtant pas autorisées. En vrais gentlemen républicains, les éléments du commissaire Adramé Sarr ne se sont pas opposés aux marches initiées par les jeunes de Ziguinchor, les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et celle des femmes appelées «Jigueen Pastef». Tous ces trois mouvements ont convergé au rond-point Bélal Ly pour terminer leurs marches à la gouvernance. Des marches qui étaient au départ interdites ont été finalement acceptées par les forces de l’ordre. Une vraie marée humaine était sortie pour la circonstance pour exiger la libération de Ousmane Sonko. Conscientes de cette force avec des jeunes déterminés, avec la participation des femmes du bois sacré, sans compter l’engagement des femmes de Pastef, les forces de l’ordre ne pouvaient pas faire autrement, malgré l’interdiction des marches. C’est pourquoi toutes les parties se sont ressaisies pour que la marche réussisse. Une marche encadrée par l’armée et les forces de l’ordre.
Malheureusement ce scénario va tourner au vinaigre. Lorsque les jeunes sont arrivés à hauteur du commissariat de Yamatogne, ils ont commencé à scander «Libérez nos camarades». C’est ainsi que cette cohésion s’est transformée en intifada. La guérilla urbaine se déclencha. Grenades lacrymogènes et pierres se relaient dans les airs. Les jeunes brulent des pneus, vandalisent les stations d’essence.L’accès aux deux grands hôpitaux est devenu impossible pendant un moment. La voie des 54 mètres est complètement jonchée de pierres et de pneus brûlés.
 
 
Famara Goudiaby, bachelier de 20 ans qui attendait son inscription à l'université, tué
 
A Bignona, la matinée du vendredi était d’un calme plat. Mais les manifestants ont repris du service après la prière de 14 heures. Malheureusement, une personne a perdu la vie, une autre dans un état très inquiétant. Le mort s'appelle Famara Goudiaby, bachelier de 20 ans qui attendait son inscription à l'université. De nombreux blessés graves sont notés et pris en charge à l’hôpital régional de Ziguinchor.Parmi eux, un mineur de 15 ans. Ce qui porte le bilan à deux morts. Les affrontements se poursuivaient jusque dans la nuit.
 
 
Baye Modou SARR
 
 
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