Les fortes pluies enregistrées avant-hier 24 juillet n’ont pas provoqué d’inondations à la Zone de captage, Grand-Yoff, Castors, Yoff et Belle Vue. C’est la preuve que les ouvrages de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) ont fonctionné.
La ville de Dakar a été bien arrosée, avant-hier 24 juillet dans l’après-midi. Dans les quartiers desservis par des ouvrages d’assainissement, comme la Zone de captage, Castors, Ngor, Parcelles Assainies…, les eaux pluviales n’ont pas causé des dégâts de grande ampleur, même si parfois le trafic était perturbé. À la Zone de captage, à Grand-Yoff et aux Almadies, les systèmes ont bien fonctionné. « Dans la région de Dakar, toutes les stations ont fonctionné notamment à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque », a informé Pèdre Sy, Directeur de l’exploitation à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Ses propos sont en phase avec le constat fait par le secrétaire général du Collectif des habitants de la Cité Belle Vue. A la date du 25 juillet 2023, ce coin des Maristes n’était pas envahi par les eaux, après les pluies du 24 juillet. « Pour le moment, le quartier n’est pas encore inondé », a témoigné Alassane Seck, que nous avons joint au téléphone.
En effet, l’expérience a montré que la construction des infrastructures a permis de sortir des zones d’habitation de l’eau. Les quartiers de Grand Yoff, de Pikine, Médina Gounass, Cité Soleil et Dalifort sont presque épargnés. Dans ces quartiers, on ne vit plus avec l’eau durant des mois. Tout s’écoule au fil des heures de pompage. « Il faut que les gens comprennent qu’il faut un minimum de temps pour que l’eau soit évacuée après la pluie. Nous avons vu quelques heures après la pluie, on ne voit plus d’eau dans les quartiers où nous avons des ouvrages », a expliqué Pèdre Sy. A la vérité, lorsqu’il pleut, toute la quantité d’eau ne peut pas être évacuée d’un trait. La formule imagée, une foule ne peut pas entrer dans une chambre en même temps à travers une porte d’un mètre de large. En conséquence, les populations doivent comprendre qu’après la pluie, il faut un temps déterminé pour que l’eau s’écoule, s’infiltre ou soit évacuée. Cet intervalle est tributaire de l’intensité de la pluie. Si l’intensité est faible, le temps sera plus court, si ce sont des fortes précipitations, l’évacuation durera plus. C’est pour cette raison que les autorités se gardent de donner des gages de zéro inondation. Cela n’est plus de saison. « Nous sommes en train de construire des ouvrages et mettre en œuvre des mesures conservatoires, mais zéro inondation n’existe pas. Nous avons des pays qui sont plus développés que nous qui sont confrontés aux inondations », a souligné le Directeur général de l’Onas, à la fin de sa visite effectuée à Touba. Il avait tiré un bilan positif de la mise en œuvre des mesures conservatoires à Touba, le 19 juillet 2023.
Par contre, ce sont des quartiers sans système de drainage qui ont été plus affectés. Il s’agit d’une partie de Zac Mbao, de Kounoune…Depuis quelques années, les villes de Pikine, de Médina Gounass, Cité Soleil et environs ne sont plus les points chauds des inondations. L’épicentre s’est déplacé vers Sangalkam, Bambilor, une partie de Kounoune.