«Les Echos» avait prédit un mercredi de tous les dangers et cela a fini par arriver. Des jeunes qui n’en peuvent plus des discours ont tout simplement essayé de rééditer le coup de mars dernier, mais c’était sans compter avec la gendarmerie qui a usé de grenades lacrymogènes et de moyens à sa disposition pour tout stopper.
Même si ce n’est pas à la dimension des événements vécus au mois de mars dernier, des violences et pas des moindres ont quand même été notées sur la Vdn après l’annonce, par Khalifa Sall, de la notification de l’arrestation de Barthélémy Dias, Ousmane Sonko et MalickGackou au niveau du camp Abdou Diassé.
La colère des jeunes est alors montée d’un cran. Ils ont décidé de descendre sur le terrain. Et pendant que certains hésitaient, les plus téméraires vont se lancer. Ils vont commencer à allumer des pneus, trouvés comme par enchantement. Il n’a fallu que quelques minutes pour que la Vdn ne soit plus praticable à hauteur du siège du parti de Déthié Fall. Les jeunes vont allumer un grand brasier, poussant les automobilistes et autres qui empruntaient cet axe à faire demi-tour. D’autres à chercher des chemins détournés pour se libérer de cette situation.
Il a fallu plus tard l’intervention de la gendarmerie avec ses grenades lacrymogènes pour disperser les jeunes en furie.
C’est quand ils ont appris que les leaders, à savoir Barthélemy Dias, Ousmane Sonko et Malick Gakou ont été libérés et que ces derniers étaient en train de faire mouvement vers le quartier Baobab, que tout ce monde, comme par magie, a disparu de la Vdn, laissant la gendarmerie faire le travail de nettoiement pour libérer la voie de ces pneus et autres objets qui étaient encore en feu.